Chroniques concerts
15
Jui
2015

Ça va devenir compliqué de louper le Hace Calor tant on y passe chaque année une putain de bonne soirée,

tiens souvenir de 2014 là : PATCHANKA [Dan] + LYRE LE TEMPS [Fra] + ELECTRIC OCTOPUS ORCHESTRA [Fra] + ZOMPA FAMILY [Fra] à Gruissan, Hace Calor le 14/06/14

Retour en 2015 et faï petar le skapero avec SAX PEACE TOOLS qui envoient des compos très funky au moyen de deux sax (un ténor et un baryton) ainsi que d’une batterie ingénieusement mobile. Beaucoup de rythme...et de souffle pour ces « missiles » envoyés par la « United sax army ». Ça remue sans hurler et ça atteint, bien joué, « les cœurs » de l'auditoire. Cool. Et visuellement rigolo avec la symétrie de mouvement des sax.

C’est ensuite le moment d'aller constater que ZOB' est toujours aussi fou sur la scène des Menhirs. Il est accompagné par Monsieur Gerbeck, cette fois en kilt, avec en main un micro pour humanbeatboxer à loisir, mais aussi un ballon de baudruche et même parfois une percu qu'on applaudit, même si « on reste digne » dans le même temps. Autre nouveauté depuis la dernière fois, on trouve même une basse / contrebasse, et forcément plus ça va, plus c'est musical, genre jazzy tribal, et spectacle en même temps, avec un esprit caustiquissime. Ok, j'aime le ZOB'. Sinon « Putain c'est ça la vie » : faire fuir son public quand c'est le dernier morceau, et surtout déconseiller aux gens de rester voir la suite du festival. Une vieille sur le même chemin que nous ose même un « ils envoient les trois hein ?! ». Encore une qui n’a pas aperçu le splendide t-shirt « quel public de merde » que nous convoitons secrètement ?

Retour au Thon Club pour le set de PARADE, situé dans une fusion hip-hop, rock et groove avec un chanteur qui parle étrangement plus anglais que français. Une formation à la géométrie intéressante gratte-clavier-batteuse, malheureusement tout ça tourne peut-être un peu trop en rond rythmiquement pour occasionner un feu de joie. Pourtant les compositions du groupe sont bien foutues, PARADE sachant jongler avec les styles et les ambiances. On note aussi une reprise honnête du Take the power back de R. A. T. M. à qui il manque tout de même une énorme gratte-bulldozer, et même une autre du tube Give it away des RED HOT.

Alors que Souflette part studieusement en formation lave-vaisselle, TEARS OF HOPE vient proposer son rock multiculturel hyper énergique dont les parties reggae ne passionnent toujours pas l'auteur de ces lignes mais en ce qui concerne le cote punky on en reprendra forcément avec plaisir, la MANO vintage n'est jamais très loin et la leçon de Gambeatvisiblement porté ! Bien sûr qu’en bon barbare on préfère les morceaux qui bastonnent le plus, et la puissance déployée est décuplée par rapport à celle sur disque, c’est donc un très bon moment que l’on passe là-devant.

Après une intro lugubre genre Le Village des damnés, voilà déjà la clôture avec le formidable trio psychobilly narbonnais ATOMICS ROTORS. Pas sûrs de leur impact sur un public très diversifié, ils auront tôt fait de reconnaître que leurs morceaux de rock pur, et dur, à la rage incandescente ont conquis l’auditoire, au premier rang ça bouscule presque un peu, de quoi réchauffer le cœur des loubards en goguette. On ne peut s’empêcher de rappeler que le picture-disc du premier album Persecucion est une tuerie audio et visuelle, les ROTORS seront en tournée avec les WASHINGTON DEAD CATS cet automne mais aussi en première partie de l’affiche punk de l’année à Sète : BURNING HEADS / LA SOURIS DEGLINGUÉE / LES SHERIFF le 2 juillet !!

Spéciale Ged-y-casse à la bande audoise, en particulier à la cheville ouvrière en chef Doumé, un exemple de courage et de convivialité ! Et Merci à Dreuft pour les photos de TEARS OF HOPE et ATOMICS ROTORS !

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