Chroniques concerts
16
Aoû
2014

Le troisième jour peut être vu comme un décès tant la fatigue, la salope, fait son apparition et cogne au bon endroit

pour faire choir les corps dans des fosses de je-veux-rentrer-chez-moi. A l’arrivée sur le site, un demi morceau d’OROB ne suffira pas à émettre un avis et JACK MOVE, groupe de hxc old school est plutôt sympa mais c’est déjà l’heure d’aller subir ALEA JACTA EST dont le hxc métallique costaud ravit les feuilles sales, yes napalm for everyone !!! 

 

Il est désormais l’heure de remarquer une collection incroyable de bronzages protéiformes, le climat entre averses et soleil bourrin du weekend a laissé des traces sur les peaux, LASTING VALUES et son hardcore généreusement apéritivé s’avère bien cool pour le goûter, et THE GREAT DIVIDE très new school et criard, parfois bougrement efficace, s’avère beaucoup trop propre pour nos chastes feuilles. Les locaux DIRTY FONZY sont à la longue un peu trop joyeux pour la Church accro à la noirceur mais efficaces en diable pour les (nombreux) amateurs qui exultent en choeur. 

 

Retour au frais avec BENIGHTED qui ne demande qu’à détruire des crânes, ça tombe bien, on aime souffrir et quelle castagne, c’est à peine croyable de manger tant de violence. Gruik. Duuuur. Epuisant juste à voir. On se démerde je ne sais pas comment (bière, bière bière, bière) à louper les RAW JUSTICE mais pas une seule seconde des REAL MCKENZIES qui perpètrent un excellentissime scottish punk de la mort, le gratteux apporte une preuve de bon goût avec un splendide shirt HELLHAMMER et puisqu’il le propose gentiment on ira bientôt pêcher chez le chanteur et siffler du rhum, yoho ! Obligé donc de reconnaître que la bonne humeur a du bon : excellent set ponctué par des insultes à Her Gracious Britannic Majesty avec un langage pour le moins imagé. 

 

LAGWAGON se trouve du coup un peu trop light et lisse pour laisser un autre souvenir qu’un concert honnête sans plus. On se replie vers THROUGH MY EYES et son metalcore lourd et bien foutu. TAGADA JONES est beaucoup plus intéressant que la dernière fois à Coursan, Nico est vraiment une pile et c’est assez chouette d’attendre (43 minutes, phone en main) les meilleures frites de festival de la planète. SICK OF IT ALL est un groupe nucléaire même si moins de monde en ce dimanche soir, ce groupe d’athlètes peut-il seulement décevoir ? Quelle pêche ils donnent !!! Aaaaaaaargh !!! 

 

Exit SONS OF BUDDHA pour cause de soif terrible et d’enchaînement serré, on ressuscite pour les gravures de mode de RAISED FIST qui plombent un peu l’ambiance avec une tendance à l’émotionnel longuette mais plaisent visiblement beaucoup, tant mieux pour vous, fuyons voir les dieux floridiens d’OBITUARY, qui pourvus d’un son titanesque annihilent toute concurrence, c’est juste génial, thank you good night, jouissance. Dur donc pour BIOHAZARD d’égaler ça même si ça fracasse quand même sévère à l’instar de la date à Montpellier il y a presque un an. Nom de dieu quel finish ! L’after se révèlera presque mémorable, il aurait juste suffi de moins boire. Quelle idée ! 

 

Au final, l’Xtreme Fest n’a que peu de défauts : trois scènes c’est une de trop et la Bavaria c’est infectoïde, sinon ne changez rien ! 

 

Ah et puis pourquoi oublier les poseurs qui collectionnent les poignées de main, les bracelets, ne matent aucun concert et se font prendre en photo comme des putain de perso Disney, c’est beau le futur du metal sur les réseaux, beaucoup d’image et de blabla, mais pas grand chose en dessous. On salue aussi l’hommage permanent des hipsters qui en se grimant en la star locale Jean Jaurès font vaciller les modes cent ans plus tôt.

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