Chroniques concerts
21
Oct
2014

Et voilà comment se passe la vie quand on connaît des musiciens un peu partout ainsi que les profondeurs les plus infernales de l’underground métallique.

"Ged, on a dégoté hier soir une première partie, tu viens nous voir ?", et voilà aussi comment ça se finit dans un car direction Montpellier et plus précisément le Up, pas visité depuis...BYE BYE TERESA et IRON MONKEYS ??!! Satan que le temps passe vite... Juste le temps de passer saluer Pierre et l’ami écossais de pacotille (hips) qu’il faut déjà courir vers la cave de tous les désirs, en compagnie de la crème ébouriffée du coin, notons la présence essentielle de So OffVinss et Max de ZÖLDIER NOÏZJérôme le flying barman et une poignée d’autres que la joie empêche de noter. A moins que ce soit l’apéro ? 

 

BONESCRAPER arrive après une longue installation à proposer au maigre public (feignasses, les concerts sont gratuits à l’Up) une très bonne prestation de speed / thrash metal option 1987, donc avec de vrais morceaux d’humour à l’intérieur. Le duo de gratteux tricotent sec et semblent avoir tout saisi du genre qu’ils pratiquent, ça change de ceux, très nombreux, qui ne font qu’essayer... On aime forcément les morceaux qui castagnent le plus, donc sans cette facette rock mélodique qui apparaît parfois quand le chant abandonne un peu l’agression pour la modulation, mais comme le groupe n’en est qu’à ses balbutiements scéniques, on se doute que l’osmose parfaite ne tardera pas à poindre, le groupe est d’ores et déjà nanti du bagage technique et de la présence qu’il faut. Un peu moins de blagues et plus d’homogénéité et on tiendra là une formation inattaquable. Chronique de l’album Just married bientôt en ligne, en attendant vous pouvez écouter ici ce que cela donne : http://bonescraper.bandcamp.com/releases et lire mes chroniques précédentes.  

Les chiliens de THORNAFIRE avaient livré avec Eclipse nox coagula (Ibex Moon Recs, 2012) un - troisième - album solide dans des territoires à la croisée des thrash, death et black metal, les extraits du suivant Magnaa (chronique là : THORNAFIRE [Chili] Magnaa (FDA Rekotz) 2014) nous font dire qu’il doit forcément être du même acabit vu ce que le duo balance en pâture au public. Duo, oui, puisque le batteur, affligé par une intoxication alimentaire en perfide Germanie, s’est vu contraint de garder le lit. Les guitariste et bassiste / chanteur n’en renoncèrent pas pour autant à leur périple (soutenu par le Conseil National de la Culture et des Arts chilien !!) et jouèrent alors sur des pistes de moissonneuse-batteuse enregistrées. Et ce n’est pas pour autant que tout sonna moisi, au contraire, la paire se déchaîne, occasionnant même pour le guitariste, véritable hélicoptère à tifs, un petit problème de cheveux se perdant systématiquement dans le manche de gratte vu l’exiguïté du lieu. La fin sur Conan, après la splendide démo d’ombres chinoises surrealiste d’un gars inspiré, est un poil décalée mais signe d’un bon goût manifeste. THORNAFIRE rule ! 

Un concert-surprise de qualité dans un lieu que l’on adore et qui nous manque mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut. A bientôt sur la route, thrash ’til Death !!

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