Chroniques concerts
30
Sep
2014

Tout d’abord quelle joie de retrouver ce pilier tant aimé

(ça fait une paye depuis BRUTAL TRUTH !) dans ma salle presque personnelle puisqu’il n’y a pas grand monde qui se précipite quand UDDU démarre un set de heavy punk rock’n’roll super vitaminé qui rappelle les HELLACOPTERS et TURBONEGRO, des p’tits gars qui enchaînent sans temps mort comme les RAMONES en plus. Le line-up comporte un batteur-cogneur costaud, une basse bien grasse et des grattes au son fuzzy seventies qui déchirent. Quelques incursions hardcore éparses font tout de même douter de l’homogénéité du trip puisqu’on revient au rock’n’roll sur la fin. L’ordre de la setlist est peut-être à réfléchir autrement pour ne pas perdre des gens en route. Mais, on récapitule, les morceaux les plus punk rock’n’roll, avec ce soliste doué, sont de vrais régals pour les oreilles, tant qu’il en reste... 

Le groupe suivant, SUPREMATIC, se révèle un peu trop gentil après l’attaque sonique précédente, question de goût hein, voilà, et ce malgré une aptitude certaine à envoyer le rock’n’roll, on ressent parfois même des côtés grunge par ci par là chez ce trio aux bonnes compos malheureusement desservies par les réactions semi-léthargiques d’un public très très timide à l’entame, ce qui n’aide pas. En fait, globalement, SUPREMATIC se débrouillent bien mais peut-être auraient-ils dû jouer en premier si on se base sur l’effet crescendo, sans ouvrir le débat sur l’ancienneté des groupes etc. 

Avec les HARD-ONS on découvre douloureusement que le dieu-connard Ted Nugent avait raison après tout, « si c’est trop fort, c’est qu’t’es trop vieux ». Ou que le groupe a un sondier sourdingue !!! On n’a pas tous les jours trente ans et les australiens se lâchent avec le volume affolant qui va avec et on se rappelle encore aujourd’hui la violence des acouphènes qui suivirent, aaaah quand on est trop sourd pour se carrer des bouchons dans les feuilles pfff. Le punk rock chantant unique du trio avec cette pointe mélodique irrésistible à la RAMONES, ces touches rappelant aussi étrangement la Seattle de la fin des années 80, tout ça fait des HARD-ONS un groupe plaisant qui plus est ultra motivé à faire trembler les fondations...A nos risques et périls ! Après toutes ces années à attendre de les voir, ben c’est bon quand ça fait mal. 

Spéciale Ged-y-casse à Jacqueline et Ganis, rock’n’rooooll !!! Et merci !

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