Chroniques concerts
05
Mai
2015

On s’étonne de la pluie sur Limoux ?

Il semblerait que cela ne tienne pas à grand chose : deux étrangers ont commandé, au grand étonnement du garçon, deux Pernod... Les agapes n’ont qu’un temps, on va faire rêver les yeux devant une très belle expo de cuivres puis faire un tour à la "Cave à Cuivres" où sévit un groupe de reprises pêchues de classiques swing et à cause de qui nous repartirons avec en tête un tenace Don’t worry be happy

 

99,9 % de la salle L’Olympie sont pleins, il est temps pour LOUIS PRIMA FOREVER de swinguer à fond dès le départ et, non, vous n’aurez pas droit à I’m just a gigolo ! Les musiciens, sacré groupe de pointures, ont l’air de s’éclater tous ensemble et la chanteusePauline Atlan les rejoint de temps à autres. Certains morceaux donnent lieu à quelques mises en scènes rigolotes : on pense par exemple à ce sérieux solo de batteuse suivi d’un quasi strip à la Angus Young (dont le batteur partage presque la tenue) puis la livraison farfelue d’une fleur à une jolie blonde qui s’en rappellera sûrement. L’hommage à Louis Prima et ses Witnesses comprend d’excellentes versions de Sing sing singI want you to be my babyThat Old Black Magic...ah et puis tiens soudain le gigolo fait finalement son apparition. Un rappel avec Angelina, oh mamma mia, quelle bonne idée que voilà pour terminer un très chouette set gorgé de feeling, de plaisir partagé et grande maîtrise instrumentale. 

 

Ready pour "Le Grand blanc et la musique noire" ? Changement de format avec un orchestra qui comprend 17 zicos dont la délicieuse rareté d’une batteuse méchamment douée. L’énorme Harlem suitemontre d’emblée le niveau général, c’est au passage toujours sidérant de voir les musiciens tourner les pages des partitions en même temps qu’ils jouent ! Le grand blond dissimulé apparaît plus tard comme un diable hors de sa boite et entreprend de saluer tous les zicos, à 80 balais l’homme est toujours survolté, unique, et fout un beau bordel avec un plaisir d’enfant sous les yeux de son fiston Olivier Defays, cador au saxo. Pierre Richard l’homme est un vrai sketch à lui tout seul, joue le casse-couille pour un Whiplash version le grand blond, il finira même par s’emparer d’une trompette, puis d’un micro pour un scat qui le voit danser comme un fou, voire bombarder un gong pour le morceau du même nom qui est une vraie tuerie au passage. "My little Peter", c’était un rêve de gosse que de vous voir en vrai, même de loin, merci Limoux pour ce concert extra ! On applaudit pour finir les son et lumières impeccables. 

 

On a juste le temps d’aller apercevoir LE COMPTOIR DES FOUS dont on a souvent parlé qui sort un nouvel album dont on parlera dans la semaine : Vol. 3. Le groupe semble très en forme et les nouveaux morceaux avoinent sec, dommage que le public soit plus occupé par la blanquette que par la danse, mais ceci est une autre histoire, on reviendra faire un tour dans ce chouette festival à applaudir pour sa réflexion écologique et son accompagnement des handicapés, sa politique de qualité, etc. Merci à Laurent pour l’accueil (on t’a attendu !), à Anaïs pour tout le reste !

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