Chroniques concerts
25
Jui
2013

Après les péripéties routières et une vue ressemblant à s’y méprendre à la morgue des insectes volants (voir ici : HATEBREED [Usa] + UNFIT [Fra] + INDUST [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 04/06/13), garons-nous au parking que ne possède point l’hôtel tenu par des menteurs patentés, déboulons dans le hall affublés des oripeaux metal et passons - surtout moi je l’avoue - pour des sauvages, balançons nos affaires dans une chambre de cet innommable quatre étoiles (No joke inside), jetons dans ces gosiers asséchés comme des canyons millénaires une paire de binouzes puis enfin, pour le bien de tous croisons les (terriblement) affreux NIFELHEIM twins et dévorons au Bouchon et Bistrot (plutôt bonne petite popote à deux pas de Bercy) au son de Killers. Que ne sacrifierait-on pas au commerce n’est-il pas ? Burp. 

 

On savait déjà que Bercy était détenu par des voleurs sans scrupules (le prix de la bouffe et des boissons, après des tickets à des prix hallucinants depuis l’avènement de cette saloperie d’euro, devrait être raisonnable, il n’en est rien. Précisons tout de même que c’est partout pareil dans les grandes salles-usines-à-fric). Nous ajouterons désormais à la liste que la sécu qui gérait les gradins a disparu (Le POPB serait-il au bord de la disette ?) du coup les connards culottés prennent des places en fosse puis squattent les gradins. Du coup quand le pote qui ne peut rester debout pendant le concert déboule, il ne reste que les escaliers et les petites réglettes métalliques dans les reins à se coltiner. Inutile d’ajouter que l’on paye plein pot ce genre de places hein !? Passons à la musique, le reste est pathétique. 

 

VOODOO SIX s’empare de la scène et balance un heavy rock un poil trop light pour ouvrir pour MAIDEN et ce n’est rien de le dire. Le groupe se réveille au fur et à mesure, rappelle un peu par moments les écossais THE ALMIGHTY et même leurs compatriotes WOLFSBANE (ex-groupe de...Blaze Bayley !). Dans la grande tradition de la famille MAIDEN et ses « super » premières parties, comme pendant des années avec DIRTY DEEDS dont VOODOO SIX partage des membres, on a vu ouverture plus intéressante. Genre HELLOWEEN, ça avait de la gueule. 

 

On n’est pas loin du monde des fourmis quand vus de haut tous ces petits bonhommes s’agglutinent ici et là avec leurs t-shirts moches. Le fanatisme des maniacs fait plaisir à voir comme à chaque fois : la ola infernale, les cris, la ferveur après toutes ces années dans un POPB quasi plein comme un œuf qui hurle Iron man en chœur jusqu’à ce que le fameux Doctor doctor retentisse et que l’énorme et divine machine MAIDEN se mette enfin en branle pour un effet Carmina burana avec glaciers à l’agonie. 

 

L’intro 7th Son avec une chouette vidéo et paf le puissant Moonchild attaque (et pendant lequel fusent des Tuez vite le coiffeur Playmobil de Bruce et Dave ! dans ma pauvre tête), suivent Can I play with madness (toujours aussi moyen) pendant lequel Bercy est toutefois en transe mais Dickinson aurait-il à ce moment précis quelques problèmes de rythme ?, The prisoner (Enfiiiiiiiin ! Une tuerie intemporelle, le bonheur existe !), 2 minutes to midnight où l’on s’aperçoit sans stupeur lors de ses death-y-dément terribles entrechats que Jannick mange obligatoirement une poignée de psilos avant la scène puis c’est l’heure du numéro habituel de Dickinson, monsieur loyal gesticulant un peu crispant mais formidable chanteur qui joue - encore - au polyglotte pour l’anniversaire de NickoAfraid to shoot strangers (Un morceau toujours aussi moyen) mais arrive soudain une bonne série de claques : The trooperThe Number of the Beast (avec pyrotechmie et diable en plastoc), Phantom of the opera (une autre compo-hymne extraterrestre jouissive), Run to the hills (avec pyro et Eddie), Wasted years pendant lequel on note un son de grattes bizarre et grésillant, 7th son of a 7th son, superbe, long et épique avec le Eddie clairvoyant, The clairvoyant, Fear of the dark (toujours aussi moyen), Iron maiden avec le Eddie 7th SonAces highThe Evil that men do (toujours aussi moyen), et forcément Running free avant le final Pythons comme à chaque fois. 

 

Merci pour cette setlist qui sort (enfin ?) de la routine sans être forcément logique, c’est quoi par contre cette connerie de ne pas vendre de bière pendant le concert à la demande de la production ? MAIDEN vieux cons ? Le volume ultra fort a achevé les feuilles après HATEBREED & co, la veille on attendait l’incroyable faste de la tournée 88 il n’en est rien semble-t-il, vive les vidéos et autres backdrops pour faire comme ci, ceci dit quand on est gamin on imagine les choses gigantesques, elles sont juste à peine grandes. Mais MAIDEN est Dieu, deaf-initivement. Pour toujours et partout.

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