Chroniques concerts
14
Juil
2010

Les contretemps ont quelquefois de bons côtés car quand nous arrivons sur le site noyé dans un bordel monstre, les horribles BB BRUNES font leur dernier morceau.

On peut dire que la soirée commence bien même si du coup JACK OF HEART est passé également à la trappe. Les enchaînements sont très rapides grâce aux deux scènes, quand une termine l’autre commence = bonne idée. La mauvaise idée c’est que sur la petite scène se succèdent des groupes dont je ne veux plus JAMAIS entendre parler (ELECTRIC MACHIN CHOSE et son insupportable disco-rock, EIFFEL et son désir noir de se prendre pour la bande à Cantat époque mystique...) et les pauvres GUSH, duo rock plutôt intéressant aux relents NOMEANSNO quand on creuse un peu. Quand on sait l’énorme vivier de la région / du pays, je me demande ce qui a motivé les organisateurs à faire venir des groupes de seconde (?) zone au beau milieu de ce raout death-y-b’Hellique. En contact constant avec les réflexions / ressentis du public je peux vous assurer que je suis loin d’être le seul. 

Passons. 

 

PATTI SMITH et son guitariste qui chante faux avaient mis le feu au Corum de Montpellier pour les Internationales de la Guitare en 2007, rien n’a changé depuis, les classiques (dont beaucoup de reprises) s’accumulent sur la setlist et la machine tourne au quart de poil, ponctuant ça et là de « fucking » discours un concert qui passe vite, les babos sont à la fête, les rockers ne se plaignent pas, bruyant consensus tout de même, cool. 

 

Tout va bien pour les STOOGES qui continuent leur résurrection chronologique, le premier gratteux Ron Asheton dansant désormais la gigue avec Dave Alexander et les diablotins, c’est James Williamson, six-cordiste talentueux sur l’album Raw power qui rapplique après des années de pré-retraite comateuse rappeler qu’il est pour beaucoup dans la composition du dernier opus stoogien première époque. Et même si le premier line-up avec Asheton reste incomparable (Voix du Gaou ’05, Fête de l’Huma ’07 !), ce concert est une baffe dans la gueule pour qui respire le rock’n’roll par tous les pores, quitte à aborder la face bruitiste du massif avec le Raw power des familles, réédité presque 40 (!) ans après pour payer la retraite (?) fort onéreuse d’Iggy and co. Le saxophone peine à se faire entendre mais au milieu de ce merdier, faut reconnaître que c’est pas gagné d’avance. Setlist de ouf, tempo destroy, gros mollard baveux sur le poitrail, les vieux, décidément, sont crades et méchants. Et LA, on les aime d’autant plus. 

 

Après l’intensément soporifique / horripilant set d’EIFFEL qui fait fuir un paquet de festivaliers, IZIA a la lourde tâche de clôturer la soirée, ce qui sera chose faite de plutôt belle manière, les morceaux de son album (voir IZIA [Fra] S/t (AZ) 2009) étant puissants et entraînants comme on pouvait s’y attendre. Par contre trop de parlotte et de cinéma avec le public est très, très lassant pour un grand nombre, quel dommage quand on voit le talent et l’énergie déployés par la belle et son groupe, Janis Zepp’lin hurlant jusqu’à plus soif chaque seconde de son concert, la satiété arrive vite, plus de musique et moins de gimmick vont faire d’Izia une grande très rapidement. 

 

Un big-up au Mathieu des fabuleux JUNKYARD BIRDS (Doomed to be on LP dude !) et à Mister « 150 CDs d’HAWKWIND », on se voit chez les Templiers bientôt, sans parler de l’équipe de sauvages qui partage la caisse d’Henri le Professeur, j’ai nommé AuréliaCamille et Arnaud.

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