Chroniques concerts
18
Juil
2012

Suicide weekend Part IV : Le vol des cigognes le soir au-dessus des joncs

Cher Mike, comme promis, voici un reportage sur le concert qu’infortuné tu loupas, trop de muscles tuent le muscle ?

Le tortillard qui se traîne jusqu’à Béziers ne prend qu’un temps et, surprise, quand on a un agent dans la place et un peu d’ingéniosité, on arrive déjà à se garer au plus près, hourra !

THE CHASE pour commencer se voit pourvu d’un titanesque son de basse qui arrondit le son de son rock / pop groovy, c’est juste dommage que le gratteux et la chanteuse soient dans le même temps dépourvus de volume non ? On note des voix féminines fantasques mais peut-être qu’un peu plus de variété dans les compositions rendrait-il le truc plus attrayant encore ? En attendant, ce n’est pas vraiment la tasse de schnaps de la maison. Avec une belle technique et beaucoup de feeling, JEHRO swingue du folk au reggae avec un set acoustique un peu trop calme, même avec un sacré batteur. On aime la reprise de Stevie Wonder mais moins le manque de punch général. Au tour de Daniel Darc qui livre une lugubre prestation love-it-or-hate-it, l’écorché vif destroy à la formation très rock’n’roll (son batteur est déchaîné) est un personnage forcément dur à suivre mais captivant avec le temps.

[Pause pipi : si chez les mecs nous sommes conviés à un véritable festival de la bite grâce aux trichiottes découverts lors du concert des SHERIFF, chez les filles c’est Super U un samedi midi : la foire totale, à quand une révolution anatomique pour les malheureuses donzelles qui méritent l’égalité devant la pisse ?! Pas glop ! Ah et, voisines, on se demande toujours ce que pensent les cigognes de tout ce boxon...] C’est reparti avec FIXERS pour une effroyable prestation d’une sorte de néo new wave ponctuée par des chants de baleine ou s’en approchant... Quelle idée hein ?! Premier gros morceau, THE SPECIALS remportent un gros succès et donnent l’impression que les gars n’ont jamais arrêté de jouer tellement l’énergie et la bonne humeur sont là avec leur ska 2-tone de légende. Et puis bon, les punks qui vieillissent ont death-y-dément une classe folle en costard, enfin, jusqu’à ce que le chanteur black tombe raide, les aléas d’une resurrection trop arrosée ? Une prestation sinon impeccable et un gros plaisir à l’écoute du meilleur set de la soirée avec un best-of imparable, un son unique comme dans les années 80. Ok bâtards, c’est vrai, le positif a - parfois - du bon

Après une distribution d’oursons mangeables fort appréciée, on se demande encore une fois, sans vouloir être méchant pour le plaisir, le pourquoi du comment du succès phénoménal de SHAKA PONK, le son est de plus hyper compressé et donne l’impression d’écouter une bande enregistrée de disco-rock. « On a vu le soleil caliente », ça y est, on est parti pour une heure de philosophie, youpi, paye ton gros cirque (lumières à donf, projection de vidéos avec paroles, un karaoké qui ne veut pas assumer son nom) et un cyber rock pas très impressionnant malgré une vitesse de croisière plaisante, c’est trop soft, trop lisse. Soit, ça fait plaisir à un max de gens donc

rien que pour ça, respect, car le groupe fait hurler le public comme personne ce soir. Joker.
Sting, «M. Sourire », enchaîne et finit sur la grande scène avec sa voix inimitable intacte, sa présentation des musiciens en français (on a la classe ou pas) et une compilation des plus grands succès pendant lesquels le public montre qu’il connaît toutes les paroles et même les non-fans s’entendent fredonner les ritournelles stinguiennes (English man in New York), et surtout celles datant de l’époque POLICE : SOS, Doo doo doo, Roxane (spéciale Ged-y-casse à la petite fée voyageuse rousse, où es- tu aujourd’hui ?), I’ll be watching you... Après avoir entendu des échos plutôt négatifs sur les concerts dits pépères du bonhomme, surprise : le rock’n’roll est présent là- dedans même si tempéré façon jazzy et groovy et privilégiant souvent les temps calmes, et le feeling est omniprésent dans ce chouette cocktail d’énergie et de douceur. Le chanteur bassiste est tout à fait excellent avec un son rond et chaud, entouré d’un groupe de requins dont un violoniste particulièrement échevelé et un batteur surpuissant. Rien à redire, c’est presque rageant. Bye Argelès, à l’année prochaine. 

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