Chroniques concerts
27
Mar
2012

Croyez-en Tonton Fuckoffsky,

les festivités qui prennent place au cœur de l’excellent fort de Tourneville sont rarement décevantes pour le sudiste de passage : beau temps perpétu-Hell, et affiche aventureuse en sus. Ok, y a toujours la Bavaria à la pompe, ce qui, comme chacun sait, est une hérésie qui tombe à deux doigts du bûcher en place publique. Ceci dit le personnel est accueillant, le public plutôt peace et ce n’est pas plus mal après une série de jours remplis jusqu’à la gueule

 

FANTAZIO le guedin monte sur scène pour un début de set pour le moins percussif, voire grave bruitiste puis la contrebasse tous terrains s’empare du chanteur, devient même djembé à l’occasion. Le caméléon vocal polyglotte aux textes parfois acides fait une démonstration bluffante de son talent ; le batteur quand à lui s’apparente à un bruiteur, l’alchimie des deux résulte en un mix hallucinogène entre free jazz remuant, rockab primitif et théâtre destroy. Mention spéciale au Jean-Claude Dusse version havraise qui avec force cris de babouins et choré de poch’trono passe à un cheveu d’une grêle de pains. Un concert tribal, limite transe entre Roberto BenigniJohnny Cash et Tom Waits avec le groove d’un CYPRESS HILL. Cool. 

 

Arrivé par l’extérieur en bonne fanfare qui se respecte, le fabuleux MARDI GRAS BRASS BAND envoie une setlit hyper variée avec dedans de vrais morceaux de charleston, de swing, de rock fifties. La bonne humeur du groupe est communicative et les textes en anglais mais aussi en français (avec un accent Deutsch adorable) ne sont pas les derniers à amuser un public motivé, le fil rouge entre les morceaux étant la lecture par le chanteur d’un carnet de bord hilarant. A noter aussi un duo (musclé) de sax’ cartoonesque. Une musique fantasque et cinématographique nourrie des nombreuses branches de l’arbre-monde et interprétée par des as, neuf plus précisément qui auront droit à une présentation pleine d’humour en fin de prestation. Juste excellent, mais ce n’est pas fini, le groupe sans le chanteur descend dans la fosse pour deux morceaux de plus au milieu du public, comme ça, à l’ancienne. La classe, en particulier avec un Manolo en pleine chorégraphie. En attendant le Tetris (nouvelle salle en construction), à suivre...! 

 

Spéciale Ged-y-casse à toute la clique !

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