Chroniques concerts
26
Oct
2012

Après une expo un rien casse-roupettes dans les parages (voir ici : Les Bruits du dehors, la nouvelle scène de l'égalité II au Havre, Musée Maritime et portuaire),

un concert-goûter à 17h ne se refuse pas, let’s fucking go to le Volcan Maritime, salle en remplacement du Volcan du centre-ville qui subit d’importants travaux de réfection. Chouette endroit, feutré et cosy pour parler comme les dandys de vaudeville, que ce Volcan Maritime. Mais le temps presse, retrouver la nouvelle création musicale d’EZ3KIEL importe plus que la jolie blonde à tailleur rouge ou le nombre de verres buvables dans les cinq prochaines minutes. 

 

Deux constats d’emblée, la salle, meublée comme un amphi, a été bâtie pour (par ?) des nains de jardin, dépasser le mètre quatre-vingt-dix t’expose à te carrer les rotules dans les nawines. Ceci dit, le câlin involontaire avec les voisines ne peut t’être reproché. Et toc. Deuxio, l’incroyable kyrielle d’instruments sur la scène (du theremin aux cuivres en passant par un piano de verres d’eau, nommée par une Chris en forme "pian’eau-bar") donne à voir ses étincellements, ses formes mystérieuses à ceux du public venus là pour déguster des feuilles mais aussi des mirettes. Sur des colonnes des formes drapées à la Casper semblent scruter la salle, comme autant de cages à oiseau ou de cloches emprisonnant un monstre... 

 

D’entrée de jeu, la puissance qui émane de cet ensemble hétéroclite d’électro, de rock, de cuivres, de quatuor à cordes, (qui manquent un poil de volume), l’onirisme et le groove balancent les amateurs sur leur séant. Copain, ici ça joue pour de vrai, foi de Ged-aïe, et le déluge se révèle résolument rock. A treize sur scène, avec en fond des vidéos / montages d’images / films d’animation terribeuls, EZ3KIEL, extended donc, c’est un monstre tentaculaire qui passerait de mélodies câlines à la Elfman au rouleau-compresseur inquiétant façon NEUROSIS en aménageant des pauses kraut-psyché-prog à l’envi et pourquoi pas des clashes à la MAGMA, certains morceaux sont découpés comme des films muets à l’ancienne, d’autres naissent et renaissent sans identification temporelle, virevoltent dans les mains de ces instrumentistes éminemment doués. Composé au millimètre, ultra fourni sans être fouillis, ce spectacle est une claque pour tout fan de bandes originales de film rock mais pas seulement, la version de The Montagues And the Capulets de Prokofiev reste dans les bocaux des heures après la sortie.Mais au fait, qu’y a-t-il donc dans ces cloches sous les draps ? Z’avez qu’à aller voir le spectac’ ! 

 

Spéciale Ged-y-casse aux célébrités locales croisées en ce lieu de perdition des sens : Chris, toujours dans les bons plans, Môssieur GUNS OF BRIXTON Himself (venu sans CD pffff) qui se voit dédicacer un morceau et son amie, Frank Testaert du Ouest Park Fest sans oublier Nico / JAMBON, chanteur découvert il y a peu et dont on reparlera ici. Rock’n’roll !

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