Chroniques concerts
29
Avr
2014

Premier concert au centre d’une ville passée du véritable coté obscur de la force sans que le leader local n’assume pleinement ce qu’il est : comme les autres.

Ceci dit, le Nashville est une enclave rock’n’roll en terre neutre, enceint de beaux bâtiments, il faut vraiment aller y faire un tour rapido. D’autant qu’ici on sert moult bières de grande qualité dans une ambiance où personne n’inspire un coup de poing dans la gueule, c’est toujours ça de pris. Et deux groupes déjà victimes de multiples dithyrambes churchiennes sont là, ainsi que quelques copains (DavidPhilUli, les Gabuz’hommes etc. Sans oublier Madame Ged bien sûr) donc tout va bien, garés juste à côté et tout, c’est presque louche. 

 

Récemment réunis sur un split vinyle splendide (voir ÖFÖ AM [Fra] / LAHIUS [Fra] Split 12’’ (Autoprod / Gabu Asso / Head Recs) 2014), les LAHIUS et ÖFÖ AM, groupes incestueux de Montpellier, sont aussi responsables de disques précédents tout à fait croustillants, LAHIUS a sous le bras un MCD splendide (voir LAHIUS [Fra] Lahius (Stress Recs) 2012) tandis que ÖFÖ AM avait gratifié nos frêles esgourdes d’un splendide douze-pouces (voir ÖFÖ AM [Fra] The Beast within - A journey in the life of Öctaman 12’’ (Slow Death) 2011). Le split sorti cette année concrétise les espoirs tout en mettant les yeux à rude épreuve avec une sérigraphie (signée Mad Series) qui déboite méchamment. La chronique est déjà partie il y a longtemps vers une rédaction qui j’espère passera le papier, sinon rendez-vous ici. Bien, revenons au concert qui se passera de longs commentaires car comme d’habitude les deux formations, au lieu de parler pour ne rien dire, ont « envoyé le bois » comme jactent les jeunes nazes. 

 

D’entrée l’échange de la soirée, comme ça c’est fait on en parle plus :
« - ça y est j’entends déjà les acouphènes. 
- Non, ça, c’est LAHIUS ».


Epouvantable pour les batteurs tant celui de LAHIUS bastonne ses fûts avec subtilité et technique, le set de ces messieurs laisse une fois de plus entrevoir que le vrai rock’n’roll ne peut pas mourir tant que des types comme ceux-ci manient manches et baguettes, pas de fioritures, très peu de chant et un voyage intense dans un maelström de heavy rock punky et tentaculaire tendance noisyfiante, il y a des émotions là-dedans, les rares cris entendus disent des choses puis les instruments reprennent la parole, langage fort des deux grattes et une batterie volubiles dont il sera difficile de redescendre, une claque de plus sur la liste. 

 

Pourquoi parler d’inceste en début de bafouille ? Tout simplement parce que les deux trios partagent le même batteur (monstrueux death-y-dément) et un guitariste, cette fois-ci rejoints par un bassiste de toute beauté, quasiment neuf et en putain d’état de marche. Affublés de splendides bandanas, les trois tentacules du ÖFÖ AM band te secouent le cocotier comme une houle sonique, ici on déteste cordialement le terme stoner et ce n’est pas le première fois qu’on le rabâche, le heavy rock mon pote, c’est ça la véritable étiquette puisque que tu veux en coller une absolument partout, une grosse cylindrée qui rugit dans le désert, gaffe à toi piéton, et les deux morceaux issus du split (ceux de LAHIUS tuent aussi d’ailleurs) présagent du bon pour un éventuel disque suivant. 

 

Procurez-vous le split et ne manquez pas ces groupes à leur prochain passage, on commence à se lasser de vous le dire.

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