Chroniques concerts
17
Juil
2014

Quasiment un an pile après le dernier passage aux Déferlantes

(voir THE HIVES [Swe] + IGGY POP & THE STOOGES [Usa] + SKIP THE USE [Fra] + BB BRUNES [Fra] + ASAF AVIDAN [Fra] + JAKE BUGG [Usa] + LESCOP [Fra] + LOW BOW [Fra] à Argelès-sur-Mer, Déferlantes le 09/07/13), we’re back à Argelès, et vu le temps on ne fait pas, contrairement à d’habitude, neuf heures de queue pour parvenir à l’enceinte de festival ! Des concerts ont été annulés - les petits, c’est injuste mais passons - à cause d’un temps death-y-dément étrange pour un été. 

 

C’est la danoise Agnes Lobel qui ouvre la danse avec son piano mais aussi un violon et deux violoncelles empoignés par de jolies instrumentistes. De la pop mignonne et aérienne avec la touche de mélancolie et l’atmosphère dreamy qui font la différence, ça va bien avec la pluie fine qui tombe à la suite des ramades de fin d’aprèm. Note pour plus tard en parcourant des yeux un public affublé de gadgets anti-précipitations : pas de KW sur le bide à bière, l’élastique boudine atrocement. 

 

Frangine de Rockin’ Squat et Vincent Cassel, la machine HOLLYSIZ tourne fort et rappelle Nina Hagen qui taperait le bœuf avec NO DOUBT voire les RUNAWAYS dans ses moments les plus musclés, mais n’a pas encore le niveau pour égaler ces glorieux aînés. La chanteuse a néanmoins de l’énergie à revendre, elle finit même pas séduire sérieusement à la longue, surtout quand les morceaux se révéleront plus incisifs et costauds. Reprise pas surprenante de BRONSKI BEAT à noter, bon set en général. 

 

On est venu pour BLONDIE et comment être déçu par cette voix inimitable, profonde et grave, qui balance One way or another avec l’énergie tranquille du Diable séducteur ?! Argh ! Et des jeunes filles qui pourraient être ses petites-filles connaissent les paroles, surprenant constat, tout n’est-il donc pas perdu ? Le mystère reste entier sur un détail : pourquoi le batteur est-il donc placé derrière du plexi ? Postillons intempestifs ? Odeur de phacochère ? En dehors d’une tapée de classiques on se marrera bien devant la reprise des BEASTIE BOYS (You Gotta) Fight For Your right (To Party), tout à fait adéquate. 

 

THE SELECTER, nonobstant ses accointances avec les grands MADNESS ou les SPECIALS, un vice certain à massacrer la B. O. de James Bond et à commettre de sinistres parties eighties sans véritable conviction, laissera un souvenir fortement mitigé, après BLONDIE, tout ceci manque singulièrement de patate et de relief, mais les goûts, les couleurs et le beau temps revenu, blablabla... 

 

L’énigme Vanessa Paradis se révèle étonnamment très rock mais aussi très funky avec un Biolay hyper discret (guitare, clavier, trombone ?, chœurs) dans le line-up, elle semble même heureuse de jouer avec de petites choses (piano à pouces, tambourin) et de prendre une autre importance sur scène, sa voix est toujours si particulière et séduisante. On est peut-être ignorant en le disant mais qu’elle continue avec toute sa carrière à chanter Joe le taxi c’est juste...perturbant ?! 

 

Le hip-hop rock slammisant et geignard de la nouvelle coqueluche des médias FAUVE s’avère totalement insupportable aux chastes oreilles de votre non-serviteur = zapping et sauve qui peut, en plaignant toutefois les cigognes qui subissent sagement sans moufter, elles qui gratifient gentiment le troupeau de festivaliers de leur vol gracieux et imposant à la fois. 

 

Sans blague, avec tout ça on est presque content de voir débouler INDOCHINE, truc de fou t’as hu ?! La précipitation de Fabcaro vers le « pit » en dit long... Pendant la reprise d’Hexagone (pfff) une corde s’en suicide de joie, on préfère largement - et dans la mesure du possible bien sûr - les morceaux du groupe, la présence exubérante de Cali à un moment gomme un peu la froideur du groupe - et c’est dommage - qui évolue sur une scène qui a vraiment de la gueule, les classiques des années 80 marchent vraiment bien, les morceaux récents, beaucoup plus tournés vers l’électronique semble-t-il, n’atteignent pas le niveau. Mais il est temps de se carapater, adios amigos et peut-être à l’année prochaine. 

 

Spéciale Ged-y-casse à Madame GedAurélia et Riton, on sait désormais tous quoi rétorquer au blizzard !!

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