Kam’ival : ARRACH [Fra] + KAMIZOL [Fra] + SOLIDAGITE [Fra] + ANGRY SOMETIMES [Fra] + J.A.D. [Fra] à Le Crès, Kjbi le 02/04/16

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Pour toi Kam, on a fait le maximum de bruit possible, où que tu sois tu as forcément entendu.

En attendant, c’est d’abord une petite rando bruineuse qui nous attend jusqu’au Kjbi après une visite speed metal des expositions photo / peinture du Pavillon Populaire et de l’Espace Domnique Bagouet dont on reparle rapido, of corpse. Le terminus atteint, c’est parti pour une succession de très bons groupes dans un lieu franchement chouette, l’ambiance est cool, l’équipe accueillante, la biture abordable, que demande le peuple ? De la musique, ouaip, tu n’as pas tort.

Et ça commence direct avec J.A.D., très bon duo formé d’une batteuse et d’un gratteux qui se partagent le chant (en français). Le groupe se caractérise par des morceaux courts mais rentre-dedans, accrocheurs en diable, qui n’arrangeront rien aux problèmes de cervicales de l’auteur de ces lignes. Si quelqu’un a une idée d’un site du groupe ou d’une manière d’écouter plus en détails ses morceaux, fais péter !

ANGRY SOMETIMES qui prend la suite cartonne de plus en plus avec son hardcore mélodique et véloce, ces messieurs-dames font aussi systématiquement preuve d’un bon esprit réjouissant, loin des caïds de salon que l’on peut croiser ici et là. Vivement la suite, toujours plus sauvage si possible, et merci pour la cover de Subliminally franchement irrésistible. On rappelle que le groupe a récemment sorti un album - en vinyle (voir la chronique du CD promo là : ANGRY SOMETIMES [Fra] Thirty minutes without god (Autoprod) 2015) -, allez donc y jeter une oreille.

SOLIDAGITE représente ensuite l’Occitanie antifasciste avec un street punk hardcore brutal et effréné où le chant d’ursidé est soutenu par des chœurs énergiques sur les refrains efficaces du quatuor, refrains qui vont de sujets légers et festifs à des revendications sociales. On note une reprise des APACHES de Bordeaux en bonus, cool ! SOLIDAGITE a aussi sorti un album l’année dernière, coproduit entre autres par l’amigo Zéric de Trauma Social, raison de plus d’aller relucher sa liste de distro, fournie qu'elle est en bruit de qualité.

KAMIZOL livre là son dernier concert et force est de constater que la bande y met toute son énergie, dire que la dernière fois qu’on avait vu le groupe c’était à Bédarieux (avec BDX ? FUCKING RASKASSES ?) !!! Le temps passe trop vite, reste donc ce set bestial où le double chant furieux fait des merveilles et où le reste du groupe rappelle à ses ouailles qu’on avait - c’est aujourd’hui le temps de l’imparfait - un groupe de scène exceptionnel, peut-être ses membres retrouveront-ils la foi pour remonter quelque chose un jour ? En attendant, le meilleur hommage possible à Kam, le bruit et la fureur, déclenche le feu dans le public, tout est bien qui finit bien avec ce punk / hardcore matiné de metal et d’hell-ectro.

Avant le décollage retour, les toulousains de ARRACH ne feront pas de prisonniers non plus avec un set hardcore absolument imparable, quinze ans sur la route, ça forge le répertoire pour un effet destructif massif et à chaque fois qu’on les voit c’est la même chose : la classe + la claque. Un split avec SUPPOSE IT’S WAR est sur le feu, on en reparlera forcément d’ici là. Et on republie au plus vite la chronique de Sabotage (2011), une belle leçon de virulence en 33 tours.

Spéciale Ged-y-casse à Anaïs et Magda, Marina et Kermit, merci à Matt Sang-Chaud pour le trajet retour et bravo aux forçats de la route Fred, Max, Benji & Co., on a qu’une envie, c’est de revenir au Kjbi pour une orgie sonore au cheveu dressé droit vers le plafond, et évidemment grosse pensée à Camille et ses proches, life’s a fucking bitch !