Chroniques concerts
25
Avr
2016

On essaie de se débrouiller pour passer voir une date du Printival chaque année,

après CHANSON PLUS BIFLUOREE en 2015 (voir CHANSON PLUS BIFLUOREE [Fra] à Servian, Parenthèse le 22/03/15), ce sont les normands de LA MAISON TELLIER que nous choisissons d’aller rencontrer et grand bien nous en a pris, ce soir c’est double ration puisqu’on retrouve un autre très bon groupe à l’affiche.

Le trio RADIO ELVIS se distingue par un mix de chanson et de pop rock racée chanté en français, rappelant très souvent l’immense Bashung (surtout pour le placement de la voix) qui aurait un peu traîné en studio avec une formation new wave. « Juste avant la ruée », on ne s'attendait pas à autant de plaisir « le long de la traversée », c’est donc une très belle découverte d'autant que la furie rock s'empare du groupe sur un final costaud qui bottera le public, y aura même rappel pour enfoncer le clou. On applaudit spécialement le batteur qui joue avec une de ses mains sur le clavier, l’autre restant souvent seule pour exécuter des rythmes parfois pas tristes, sacré poignet que voilà !

LA MAISON telle y est ensuite : à fond, impériale et débordante de feeling, y a de la chanson au programme, de la folk bluesy, et, nom d’un cuivre, y a aussi forcément des volutes du grand Morricone là-dedans, ne sommes-nous pas après tout « des indiens des indiennes » ? Le chanteur est doté d’un humour pince sans rire et du reste possède une sacrée voix, suffisamment habitée pour embarquer tout le monde sur le drakkar ! Ne reste plus qu’à danser « au bord du cratère » sous les rayons des lights dantesques (du fond, c’est mortel !) de mister GUNS OF BRIXTON (Big up Cyrille !)une énième fois sur le chemin de Nawakulture pour notre plus grand plaisir. Sinon ce fameux sud, que ces messieurs évoquent avec leur accent pointu, s’avère loin de la sieste évoquée régulièrement avec malice. Il connaît visiblement une grande partie des paroles et se laisse même aller au mouvement malgré la chaleur habituelle qui règne dans le lieu. Et puis bon, RAGE AGAINST THE MACHINE version americana c'est tout de même la classe, la petite surprise qui fait death-y-dément du moment une plage hors du temps louable. « On en aurait presque tendance à oublier qu'on va tous mourir »…

Spéciale Ged-y-casse à Laurent, malheureusement dehors pour cause de non-conformité au règlement de semi-sobriété universelle et à Gaston, crayon agile toujours dans les bons coups. Et félicitations à un festival accueillant, qui pratique un politique de prix raisonnables et témoigne toujours d'un goût artistique sûr.

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