Chroniques concerts
11
Juil
2016

Cher Pablo, « l’accès du peuple à toute la beauté du monde » qui t'était cher était pourtant garanti,

eh ben non, après une fête de la musique ici fantomatique voire invisible, il semblerait que finalement la population ait décidé de mériter ce grand silence ponctuel à l'occasion d'un autre évènement pourtant gratuit, en plein centre ville et par beau (disons chaud) temps, sans match-prétexte pour captiver la foule en délire du panem et circenses habituel... Tant pis pour eux, nous, vous, ils et les autres, N3RDISTAN fera néanmoins voyager les  présents (rares au début) avec talent et énergie même s'il va sans dire qu'on imagine aisément la déception du groupe, même s'il aura le tact de ne pas la montrer, de cotoyer le quasi-vide de ce « bel été bédaricien » !

Dommage pour les tenants du tort d'avoir loupé une excellente formation groovy et aérienne à la fois, menée par une voix dont les circonvolutions vous aurait embarqué à coups sûr - bien plus loin que le canapé - avec le renfort de grands hommes comme Khalil Gibran, cités ou récités sur des plages hi-pop-electrock, parfois fluo mais pas fluettes, avec pour structure batteuse au beat heavy, koral, flûtes volubiles, machines et voix maniées dans une bonne humeur teintée de poésie et de messages de paix. Et heureusement une poignée de courageux dansent, tentent même des créations chorégraphiques parfois osées. Transes à Neruda !

Après une prestation d'à peine plus d'une heure et particulièrement un morceau qui rappelle presque RATM ou les BEASTIE BOYS, évidemment notre préféré, le cyber-punkoïde Occupy qui appelle à la reconquête, des rues et du pouvoir, par un peuple endormi par les promesses creuses, bien sûr qu'on en veut du rabe, Walid ! Mais bon, « désolé ils ont déjà commencé à débrancher mais ce n'est que partie remise », on reconquerra donc la rue la prochaine fois, mais pendant les heures de bureau, non mais sans blague. En attendant, bien évidemment, « non au 49-3 » glissé à un moment pro-peace ne pouvait que motiver les troupes aux aguets. 

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?  

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