Chroniques concerts
13
Déc
2016

Quelle soirée que celle du vendredi de la veille 1 !

Mais si celle-ci était plus à l’image d’un punk à sonorités antiques (à part peut-être l’extraterrestre WARUM JOE), la soirée du samedi augure du plus brutal avec un accent sur le street punk / oi! des familles.

LES PHACOS font d’abord de leur mieux pour allumer un incendie quand beaucoup sont encore à l'anisette et aux olives. Et même si on n’est pas fan du tout des reprises, voilà des versions bien râpeuses de grands classiques comme entre autres A coup de batte de baseball, Pour la gloire (dédié à Gilles Bertin), Pas de voyous dans mon bar, Crève salope, Unis par le vin, et puis on se délecte aussi de la vision d'une danseuse au képi fort seyant. Les anglophones auront droit à un Banned from the pub virulent, excuses aux anglais pour l'accent comprises.

Malgré l’adage maison No futur et pas d'av'nir, KIDNAP prend la suite et envoie une setlist street punk qui tape sec avec des chœurs gros comme ça. Ce qui n’empêche pas les phrases mythiques comme la suivante : « cette chanson est de notre dernier album…sorti en 1986 »… Une perle représentative de ce genre de festival mais les vieilleries ont de la gueule, on dirait presque pareil des survivants des line-up originels dis donc tellement ils prennent visiblement plaisir à jouer, et c'est communicatif ! Et quel sacré gratteux soliste ! Excellent set au cours duquel On veut de la bière déclenche un îlot de joie et le final brutal sur No SS, Thatcher Dracula et Armée nationale achèvera les blessés..

Mais il va pourtant falloir retrouver rapidement la forme pour accueillir WARRIOR KIDS, trio marseillais ultra-efficace entre mélodies entêtantes et rugosité vocale avec là encore un super gratteux. Le répertoire super varié du groupe fait naître des ambiances très différentes d'un morceau à l'autre sans pour autant rompre les os d’une osmose constante. Que ce soit les sonorités street, rockab’ et même ska qui affleurent (on n’est parfois pas loin d’une sorte de SOURIS DEGLINGUEE à l’accent qui chante), on éprouve la sensation de vivre un autre sommet du festival après LES OLIVENSTEINS. Et le public est à donf, un autre indice clair de la réussite du groupe. On en reparle bientôt.  

Le crescendo est continu car R. A. S., nanti d’un line-up en excellente condition, livre aussi à son tour une prestation surpuissante de street punk / oi! aux chœurs prépondérants que le chanteur principal va carrément et régulièrement puiser dans le public, ce que l’on appelle la classe totale jusqu’à ce qu'une embrouille éclate sans que l’on ne comprenne le pourquoi du comment, l'ambiance en prend un petit coup mais le concert continue tout de même. Et franchement c’est tant mieux tant death-y-dément cette deuxième soirée rassemble des groupes de scène exemplaires.  

C’est le grand WUNDERBACH de Paris - avec un line-up exceptionnel comprenant Paul Slack de UK SUBS à la basse - qui va clôturer cette soirée mortelle et contrairement à la dernière fois 2, il y a pas mal de monde pour s’écouter bien fort les classiques punk que sont Oublions l’Amérique, Charognards, 25 ans ou Week-end à Nanterre. On a même droit à un final dantesque avec R. A. S. au complet ou presque et le chanteur des PHACOS pour beugler de concert dans les micros. La cerise sur un gâteau copieux qu’on est heureux d’avoir partagé avec des gens presque tous de bon goût, on sera forcément là l’année prochaine, on souhaite quand même au passage un prompt rétablissement au cabossé du soir.

Spéciale Ged-y-casse à Riton (Black Mamba Wagen en Gitanie !) et par là même à Alban (mate tes mails !) et sa douce.

1 voir Weekend sauvage #9 - jour 1 : WARUM JOE + LES OLIVENSTEINS + PANIK L.T.D.C. + LES PRODUCTEURS DE PORC + STALINGRAD [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 09/12/16

2 voir WUNDERBACH [Fra] + KCUF FACTS [Fra] + THE REYMONES [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 11/06/11

Weekend Sauvage #9 Secret Place

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