Chroniques concerts
07
Mai
2008

Un des groupes à ne pas manquer en cas d’appétit pour le heavy metal mélodique,

voire le rock des années 70. Tout simplement superbe. Des détails ? 

De quoi est donc composé ce cocktail dont tant aiment encore se repaître quitte à déclencher chez les gens de la (auto proclamée) haute les moqueries les plus diverses ? Évidemment l’imagerie diable / occulte fait souvent sourire les théoriciens de la musique, ses évocations du Démon, de la guerre et du fantastique sombre au travers des paroles réjouissent par contre les plus érudits des fans de metal. Car qui évoque encore avec sérieux les œuvres de Poe ou Coleridge, les mystérieux rites de l’Égypte ancienne ou la bataille d’Angleterre de 1940 ? 

Les membres du groupe sont sans âge et déploient une énergie peu commune sur scène. Nicko « Gros Pif » McBrain est un batteur au style lumineux et virtuose. Les guitares de Dave « Clément Michu » Murray, Adrian Smith (excellent choriste également) et Jannick Gers (l’homme qui se dandine comme une sorte de Pocahontas bourrée au Faugères) sont encore les icônes d’une école de mélodie imparable et inégalée malgré le clonage. La basse de l’impérial Steve Harris ronronne, séduit et baffe à la fois les légions hirsutes tandis que le vocaliste / corne de brume sur pattes Bruce Dickinson cabotine à mort mais à ce niveau on peut se le permettre. Top classe ! 

Côté public y a de quoi rire par contre. Après avoir reçu une banderille de 50 euros dans le portefeuille pour assister à cette messe du décibel, l’australopithécus métallus ne trouve rien de mieux que de passer deux heures scotché derrière un numérique de bas étage gagné dans Kinder. On imagine la qualité des photos en voyant le bras levé au ciel, l’appareil / téléphone (rayez l’inutile) au bout des doigts... Ooooh la belle bleue quand les lumières s'éteignent...! Une constellation d’accros au sms, une varicelle numérique sur Bercy ! Avis aux groupes, faites des économies d’énergie et faites-vous éclairer par le public ! Comme c’est joli : les ânes devenus non fumeurs par la menace utilisent désormais leur portable pour souligner les moments forts comme à l’époque du briquet (Comment ça c’est quoi un briquet ?)... 

Constatations finales : aller à un concert était un luxe avant (en particulier à 800 bornes) et ça continue aujourd’hui au vu des prix prohibitifs des tourneurs. Pourquoi passer un moment magique derrière un objectif (?) et louper le vrai souvenir, celui dans la tête ? Dieu que les jeunes sont laids. 

PS : à cause des deux heures de bouchon, des parkings complets (bravo pour les structures quand on accueille 70000000 personnes sur deux soirs), les deux premières parties constituées de la délicieuse Lauren Harris (fort douée en plus) et des overtatoués AVENGED SEVENFOLD sont passées à l’as...

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