Chroniques concerts
04
Mai
2017

Quand on vous dit que le rock’n’roll « est la dernière aventure du monde civilisé »,

c’est quand même pas pour rire, un petit car rouge et gris poursuivi par le danger, une pharmacie consciencieuse au point de mettre en péril un honnête road-writer, une traversée flammes au cul du biterrois, une carte bleue reine de l’évasion, un ticket de concert qui essaie de la détrôner, un simili-vol de valises spécial covoiturage… Non mais c’est fini oui ?! Parce que là, on n’est vraiment pas venus pour déconner et l’affiche va rapidement nous le rappeler. 

Massilihardcore's not dead [EDIT : en fait c'est Aix, pas tombé loin, désolé !]! Car FULL IN YOUR FACE, qui portent plutôt bien leur nom, sont les premiers à monter sur scène et après un paquet d’années de silence, envoient sec avec un mix de hardcore ancienne école, une section rythmique qui tabasse particulièrement bien, un riffeur efficace et une voix de furieux, putain que c'est bon quand ça fait mal. On serait assez heureux de trouver quelque chose de ce groupe à écouter de plus près [EDIT : c'est fait, agad FULL IN YOUR FACE [Fra] In the pit (Incassable Recs - 2000)).

Marseille toujours, UNFIT n'est pas non plus là pour faire des caresses, et si la balance vocale sur Les Ricains de Sardou est dans l'esprit d'un groupe qui ne se prend jamais vraiment la tête, celui-ci ne perd pas pour autant une once de puissance et de crédibilité quand moment est venu de débuter un show dédicacé à leur pote Julien. Une setlist dont on commence à bien connaître les morceaux, on reparle bientôt d’une cassette achetée sur place (voir UNFIT [Fra] Finest losers (Sucez Vous Recs - 2015)) en attendant un véritable album…un de ces quatre ?

H2O (des étatsuniens from New York) ne sont pas vraiment du goût de votre non-serviteur avec des côtés limite pop qui dérangent ses chastissimes oreilles dans les refrains même si c’est vrai que l’ambiance est bonne dans la salle et que les morceaux qui arrachent le plus valent vraiment leur pesant de Picon. Mi-figue mi-raisin pour Nawakulture mais le plus important, c’est que le public, plutôt nombreux qui plus est, semble apprécier le spectacle. Le client est roi mon p’tit pote, le client est roi.  

MADBALL pour sa part est l’icône même du hardcore, l'allumette sur un brasier de headbangers, moshers et cætera, agents d'un bon esprit irrésistible qui fait mouche à chaque fois, de quoi rassasier les fans de brutalité positive, c'est toujours un régal de les voir débouler sur scène et se donner à donf, voilà une soirée qui se termine sur du tellement costaud que l'on oublie tout ce que l'on a vu auparavant, un bulldozer sonore dont on avait bien besoin parce qu’y en a plein le cul des gens sinistres, le fait même d’oublier le monde pendant quelques minutes mérite une médaille, MADBALL forever rule !!

Spéciale Ged-y-casse à Mathieu (avec maximerci inside), David, Tiziana et les autres, on the road again !

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

rock critic punk rock ben hito géant vert
ac/dc hard rock australie concert