Chroniques concerts
17
Sep
2018

Tout d'abord, vibrant salut aux hardos pyrénéens pour ce paradis musical,

on vomit les festivals en général mais ici rien à voir, il n’y a priori qu’une infime partie de m’as-tu-vu, la chose ressemble même parfois à une réunion de potes tant on en rencontre devant la buvette et reconnaissons que c'est assez génial de voir un bel hommage rendu à la légende Marc Shelton (MANILLA ROAD, R. I. P.) décédé il y a peu, on se rappelle ému de cette putain de soirée quand les américains avaient clôturé l’édition 2014 1

On a juste méchamment les boules d'avoir loupé la majeure partie du set des français de CITADELLE qui ouvraient, du coup nous ne pourrons pas en dire grand-chose d'autant que nous n'avons rien écouté du groupe auparavant. Bordel que les contretemps sont rageants parfois ! Une prochaine fois donc, un enfoiré de capricorne ne revient jamais sur une décision, surtout quand il a une allergie aux concerts manqués.

Les belges de SCAVENGER n’ont a priori que le batteur comme ancien membre, les gamins qui l'accompagnent n’étant sûrement pas nés à la sortie de l'album désormais introuvable. La très jolie chanteuse ne donne malheureusement pas dans le mémorable, les lignes de chant sont souvent plutôt plates, on aurait aimé avoir le son qui va avec l'image, un peu plus de sauvagerie par exemple, le coffrage est par contre toujours sympa : du bon vieux heavy metal à l'ancienne sans fioritures. Sans toutefois rien de spécial.   

Honnêtement, les italiens de SIGN OF THE JACKAL nous paraissent largement meilleurs et livrent un concert totalement in your face, les compositions sont taillées pour la scène et font mouche à tous les coups, le pied que l’on a pris lors de l’écoute du dernier album (Breaking the spell 2) est surmultiplié par le son live, et la formation sait tenir une scène, le public ne s’y trompe pas malgré l’accablante chaleur qui règne. [Une voix résonne dans l’oreillette : le C. C. C. (le Comité des Cervicales Concassées) tient à se plaindre officiellement pour maltraitance].    

Le niveau est globalement maintenu avec les marseillais de VENIN qui exécutent un set brutal pendant lequel les nouveaux classiques rivalisent avec les plus anciens 3, la voix râpeuse du chanteur, la gratte extra de Fabrice, les rythmiques béton, tout ça fait de ce moment quelque chose de vraiment plaisant. Le metal made in France c'est death-y-dément beau à voir, et plus encore quand à la fin du set des hardos montent sur scène pour partager le chant avec Jean-Marc. Beau à voir qu’on vous dit ! Et encore plus à entendre, VENIN rules !

AMBUSH est peut-être un jeune groupe par rapport à la majorité des groupes à l’affiche, il n’en est pas moins une belle machine heavy metal à la présence scénique non négligeable, on peut même dire que la machine à casser les cous fonctionne bien malgré l’étrange vision d’un pantalon bleu si clair que les yeux crament même s’ils ont eu le temps de repérer, défiant le moulant, un mystérieux objet circulaire [Une voix résonne dans l’oreillette : Petit Navire tient à se disculper officiellement, l’était en mer].

OZ !! Qui eût cru que ce fabuleux groupe viendrait fouler une scène française proche de la maison ? Le staff monocellulaire de Nawakulture a cru défaillir pendant la prestation - et pas forcément pour cause pompadèrienne - tellement les classiques sonnent comme d’authentiques morceaux de bravoure pour l’éternité, Turn the cross upside down et son message d’amour universel restera à jamais gravé dans le petit cœur de votre rocker déjanté préféré. On aurait tellement voulu râler… Bah, rattrapons-nous donc sur d’autres ménestrels des temps anciens…

ATTACKER !! Autre miracle, l’excellente formation américaine n’est pas venue compter les chauvelus dans l’auditoire, mais bien faire souffrir les enceintes comme il se doit et franchement c’est réussi, tout comme pour les compatriotes de MEDIEVAL STEEL (ces derniers sont peut-être un poil au-dessus ?), des groupes de cette trempe mériteraient vraiment d’être plus connues, mieux distribuées (MEDIEVAL STEEL surtout !) mais franchement, l’adhésion du public doit faire bouillir de bonheur le sang de ces revenants, merci au PWOA de programmer de telles perles !!       

On avait jadis bien accroché avec le GRIM REAPER de Steve Grimmett au Fall of Summer 2016 4, rebelote à Torreilles tant il émane de ce bonhomme et de son groupe une vraie passion pour le heavy metal vintage, tant pis pour les sauts de cabri qu’il ne peut désormais plus se permettre, Steve Grimmett est un grand chanteur, le groupe à la mesure de son talent, et on perdra les cordes vocales à beugler les refrains, si ça n’est une édition complètement folle ça ?! Mille mercis / bravos à toute l’équipe, le sieur Darquos en tête, et cordiales salutations à tous les intellectuels croisés sur place et qui se reconnaîtront, ainsi qu’à Madame Ged qui, la malheureuse, n’avait pas fini de souffrir. Faut bien que jeunesse se passe !  

See you in HELL motherfuckerz !!!

 
 
 
 
 
 

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