Chroniques concerts
10
Déc
2018

Ami gilet jaune, entendras-tu ma supplique ? J’aimerais arriver à l'heure au concert et voir KURT !

Merci à toi, on est quasiment dans les temps, les toulousains sont en plus très en forme et dégainent un punk rock dont les chœurs rappellent parfois LES SHERIFF, voire le groupe de Pat Kebra, une certaine folie en plus : on lâche les chieeeeens et on court après avec plaisir, un moment cool bien que singulièrement dépeuplé…

Le délire de BRASSEN'S NOT DEAD n'a jamais été notre tasse de thé et pourtant il faut reconnaître, à chaque fois qu’on les croise (et ça arrive souvent) que ces autres toulousaings savent mettre l'ambiance avec leurs reprises musclées du mythique sétois à la pipe. L’ambiance est généralement bonne et les gens semblent s'éclater un max, c’est l'essentiel, personne ne s’en plaindra.

Les messins de CHARGE 69 prennent la suite avec leur punk rock tendu aux refrains qui sonnent comme des slogans réquisitoires conquérants, ça fonctionne terriblement bien malgré un changement de line-up de dernière minute, pas vraiment facile à gérer, double bravo donc à la horde pour un set impeccable. Et heureuse idée que d'avoir pu rencontrer Caps (mais aussi Ben Hito !) par la même l'occasion.

LES SALES MAJESTÉS ont de quoi gueuler dans le micro en ce moment avec tous les événements qui se succèdent dans l'actualité, c'est enragés qu'ils montent sur scène et balancent un set percutant où tous les classiques sont égrénés à vitesse grand V. Refrains fédérateurs, riffs énormes, rythmes enthousiasmants, un petit régal comme d'habitude !

BANANE METALIK reste quand même la cerise sur le gâteau, celle qui dépasse d'une tête tous les groupes à l'affiche de ce soir. Ce groupe a la faculté d’injecter la sauvagerie dans le sang du public, le pogo est dantesque, les morceaux monstrueux et on est toujours ravi d'entendre quelqu'un massacrer Let there be rock d’AC/DC avec autant de hargne. Let there be gooooore bordel de dieu !!!

Pour finir, puisque visiblement personne n’a compris après pourtant quasiment 6666 chroniques en ligne, on a souvent parlé de tous ces groupes, clique donc sur les noms en rouge pour retrouver ce qui a été précédemment dit à leur propos sur Nawakulture !

[ET PIS L’OGRE, Jour 2…]

Ami gilet jaune, qu'il était bien ce premier soir où tu nous laissas passer et où seule une récupération de tickets de péage était la surprise sur un itinéraire linéaire comme tout. Ce soir c'est pas la même, grosse fille de camions et de voitures avant d'entrer sur l'autoroute, je crois qu'il est temps de d’abord dire au revoir au concert de notre ami Phil (EASYMEN !) mais le plus hallucinant est à venir quand nous nous retrouverons coincés au beau milieu d'une jungle de camions qui visiblement tentent de bloquer l'autopista en renplissant les voies. On se retrouve ensuite déportés sur une aire où chacun fait son feu et n'importe quoi par la même occasion, la révolte organisée en une micro-cité anarchique avec des slogans volés à mai 68 et d'autres beaucoup moins poétiques comme le fameux « baise ta vieille, pas mon pays »…

De l’A9 nous transitons donc vers l’A75 en espérant ne pas revivre un épisode navrant comme celui que nous venons de vivre car le punk rock, messieurs-dames, n'attend pas, en particulier lors du traditionnel Weekend sauvage. Le problème, c'est que la légion des révoltés nous dirige gentiment vers une interminable nationale qui nous fera passer par des lieux aussi folkloriques que Vias, Marseillan-plage, Sète et caetera, un vrai calvaire en particulier de nuit où rien ne se passe. Du coup, les vestons fluo ont gagné, nous retournons à la maison non sans galères puisque l'autoroute nous est aussi soudain interdite, nous prenons alors une nationale sinistre et longue, peuplée de véhicules lents et pourtant conduits par des gens un tantinet sur les nerfs car obligés d'économiser du carburant et en même temps comme nous de faire trois heures de route vers nulle part, adieu concert je t’aimais bien, il y a quand même quelque chose qui nous échappe dans ce schmilblick malgré la claire nécessité du combat contre les nantis-pocrites mais perso on ne nous y reprendra plus, see you in 2019, si l’envie est toujours là puisque les ennuis ont persisté ensuite. Life’s a fucking bitch.

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac