Chroniques concerts
17
Jui
2019

Pour laisser une petite chance à tout le monde dans le pogo,

nous nous délestons bien volontiers d'un petit demi-litre de sang à Béziers - Journée Mondiale des donneurs de sang oblige - avant d'enfourcher la bécane de l'enfer, enfin, plutôt la bagnole de Thierry qui, malgré l'orage maléfique qui rôde au-dessus de la ville, nous conduira auprès de l’auguste KJBi pour une affiche deathrash internationale qui fait bien plaisir à voir.

D’abord les ex-locaux de ZÖLDIER NOÏZ qui n’ont pas joué depuis longtemps et qu’on est toujours ravi de revoir (des tonnes d’articles sont à lire sur NK, clique sur le nom du groupe). Au-delà du total bouleversement de line-up, le set montre un groupe encore une fois différent et ce que les ZOÏZ ont perdu en groove, ils l'ont gagné en changements de rythme et en ambiance death chaotique plein de hennissements guitaristiques démoniaques et de reverb’ agressive, dommage qu’on se soit pourri la soirée avec des bouchons merdiques, il nous faudra revoir le groupe pour mieux le juger, même si le moment est gourmand en soupe à la phalange. Youpi donc. Vivement le troisième LP.  

Vus l’année précédente à Montpellier-centre (voir NUCLEAR WARFARE [Ger] + ALL BORDERS KILL [Fra] + MORBID SCUM [Fra] à Montpellier, The Black Sheep le 01/06/18), les allemands de NUCLEAR WARFARE nous font le coup de l’intro made in Morricone pour ensuite défourailler un thrash à la KREATOR des origines, avec pourquoi pas des pincées de DESTRUCTION et TANKARD d’ailleurs, les déflagrations bon enfant se succèdent au menu avec même pour surprendre les pit-sécantroupes une reprise - forcément - punkoïde des RAMONES mais aussi d’un morceau chanté dans sa langue natale et fleurant bon le houblon cher aux affreux Onkel Tom et Gerre. Ce trio est clairement composé de types sympas qui ne se prennent pas la tête et font passer à la salle un chouette moment de metal à l’ancienne, merci les gars !

Clôturant la soirée, les brésiliens de HEAD KRUSHER rappellent parfois la Floride des Nineties à la DEICIDE, voire SADUS ou SLAYER avec leurs tempos bien plus méchants et les multiples preuves que l’on tient là de sacrés zicos talentueux et travailleurs, on n’échappera pas à une énième reprise de Troops of doom (avec Florian de NUCLEAR WARFARE au micro) alors que le Brésil est juste une scène ancienne et culte, à quand le massacre d’un SARCÓFAGO, d’un SEXTRASH ou d’un CHAKAL, bien plus instructifs pour les métalleux incultes ? En tout cas, encore une fois le groupe se révèle abordable, et conclut royalement une putain de soirée comme on les aime, merci Thierry pour le voiturage bien sûr (et ce soulèvement de quintal juste dingue !), et à bientôt sur la route,

THRASH ’TIL DEATH !!!

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