Chroniques concerts
06
Juil
2019

[Relativiser : tout est dans ce mot.

La chance de pouvoir choisir une vie, quitte à n’avoir aucune reconnaissance ensuite, ça reste tout de même une chance. L'image de ce bonhomme en haillons, triste Sysyphe des temps « modernes », trimballant des centaines de prospectus tous plus inutiles les uns que les autres dans un caddie de mamie aux roues défaillantes sous quarante degrés de plomb devrait faire réfléchir n'importe qui quant à la notion de possibilité de liberté et d'égalité parmi les hommes]

Le chanceux au cœur lourd se dirige lui vers, une fois de plus, l’établissement Tout à Fond pour témoigner une nouvelle fois de son attachement aux géniaux NAPALM DEATH. Mais tout d’abord c’est MANIAC de Toulon, se caractérisant par un « compromis » furax entre hardcore et metal extrême (death surtout) qui vient montrer qu’un groupe qui tient bien sa scène, certes exiguë, déclenche forcément l’enthousiasme chez le noyau dur du public dont nous sommes, un cœur de fosse bien déterminé à respecter comme il se doit les premières parties. On vous parle bientôt du disque le plus récent du groupe 1, en tout cas sur scène ça bastonne sec.

Changement radical de configuration scénique avec les marseillais A. C. O. D. qui surprennent par rapport au dernier disque que l'on avait eu la possibilité d'écouter et qui ne nous avait pas plus remué que ça 2. Du alors fameux « blended metal » ne reste aujourd'hui qu’une forme de death / black metal brutal et appliqué qui ne manque pas de convaincre de par sa technique et ses subtilités. Tant pis par contre pour la fosse qui se voit colonisée par le groupe vu l'espace réduit qu'il reste sur scène, le groupe fait donc simplement son effet à défaut de provoquer une deuxième éruption volcanique dans la fosse, ce qui aurait pu être le cas en station classique.

 

NAPALM DEATH sur scène, c’est la guerre totale et absolue, on a beau les avoir vus des dizaines de fois, c’est toujours avec plaisir que l’on rejoint la ligue des lutteurs, que l’on s’escampe de scène comme si on avait toujours vingt piges, que l’on se frite avec tous les gaillards possibles, on essore ensuite son T-shirt en regardant les autres faire de même tout en se disant qu’attendre deux ans pour revivre ça va sembler une éternité et que les messieurs vieillissent, que cela pourrait peut-être finir un jour. À moins que comme dans le règne animal avec les scorpions, NAPALM DEATH résiste aux cataclysmes ? On n’en serait même pas étonné, des vieux tubes aux plus récents, la horde fait du hachis de tes oreilles finger in the nose, et avec le sourire en plus ! AAAAAARGH !!!!

Spéciale Ged-y-casse à tous les camarades de castagne, c’était choucard de vous voir tous réunis quand on vous sauta, ravi, sur votre sale gueule.

1 voir MANIAC [Fra] Ruthless (Autoprod - 2018).

2 voir A. C. O. D. [Fra] Another path (Autoprod) 2014

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