THE TOY DOLLS [Uk] + ULTRA VOLTA [Fra] à Nîmes, Paloma le 07/12/19

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Alors que l'année 2019 coïncide avec les quarante ans d'une deuxième vague punk terriblement fertile ¹

et incluant les trois grands groupes que nous avons vus dernièrement ², et que 2020 verra la mise au rancart de grands groupes - principalement hard - de la génération précédente (dont les tête de proue KISS, DEEP PURPLE et LYNYRD SKYNYRD entre autres verront bientôt - c’est en tout cas ce qu’ils annoncent - leurs plaques s'ajouter au champ d'honneur du rock), on peut dire que ça sent le sapin sans forcément évoquer Noël et que le renouveau, c’est - enfin - pour bientôt ! En attendant, après GBH deux jours plus tôt, THE TOY DOLLS soufflent leur quarante bougies à Paloma, où nous les vîmes déjà en 2014 ³ (ça passe tellement vite…) avec à nouveau une première partie locale.

ULTRA VOLTA (John, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font) fait au début de sa prestation dans le punky rock alambiqué frisant parfois un mix NOMEANSNO meets les projets récents de Jello Biafra. Parfois pas mauvais du tout, ces musiciens énergiques et doués font un bon choix de reprise avec ce R.A.M.O.N.E.S. toujours bienvenu, viennent ensuite, un peu inexplicablement, des morceaux moins punk, plus post-, groovy ou même carrément pop, c’est carrément moins le trip de la maison, question de goûts of course. Même si son ouverture d’esprit ne peut pas être mise en doute, il est toujours assez dangereux pour un groupe de piocher autant dans tous des genres si différents dans leur impact, l’identité fluctuante allant de pair avec les changements de climats. Et puis franchement, un reggae, même mâtiné de rock, c'est toujours non. Mais tellement non… Mais bon, tant que le public apprécie, tout va bien.

Les ZZ TOP du punk (costumes et chorégraphies rappelant forcément les texans, les guitares hélicoptères par exemple), THE TOY DOLLS, sont pour l'éternité un des groupes les plus hilarants à voir malgré ces affreux nuages de fumée qu'on nous balance dans la gueule quand il serait si utile de plutôt casser les doigts des vidéastes du samedi (on n’est pas encore dimanche !) pour avoir une vue saine de la scène et profiter de la sortie du matos de birthday gonflable ou volante ou d’un Richard Clayderman soigneusement décapité par maître Olga ! Soudain, nous nous apercevons de la présence au plafond d’une énorme filet plein de gros ballons, réserveront-ils au public généreusement dissipé du groupe britannique une pluie de sang de cochon comme dans Carrie ? Ou des putains de confettis que l'on trouvera encore quinze jours plus tard dans nos sous-pulls Dam’hard déjà bien ébranlés par la transpiration ? Le mystère ne demande pas longtemps à être hell-ucidé, les ballons ne contiennent rien et les joueurs se jettent dessus afin de se les approprier puisqu’ils arborent le visage rigolard à jamais représentant le groupe. Excellent moment, encore et toujours que cette longue rafale de tubes, yeeehaaah !!!

Le concert est aussi l'occasion de revoir des amis, des vrais, les ceusses du Garage L mais aussi le gitanien Henri le professeur, aujourd'hui chaperon, et tout un tas de têtes connues, particulièrement montpelliéraines même si certains se sont rendus coupables de crime de lèse-intégrité en allant constater à quel point les Cavalera sont à la fois de vrais frères et deux faux-jetons. On en profite pour insérer qu’un « frotteur » bourré est passé à deux doigts de la gifle publique, si l'on pouvait rappeler à tous les imbéciles qui tiennent des verres odorants au niveau de nos narines qu’il vaut mieux maîtriser la substance avant de se l’enfiler, beaucoup de meurtres seraient sûrement évités sur les lieux de culture. À bon entendeur : c’est où tu veux, quand tu veux Don Juan.

En souhaitant comme à chaque fois et pour toujours l'amputation des deux bras des abrutis qui filment des premiers rangs au téléphone, on the fucking road again !