Chroniques concerts
16
Jan
2020

« C’est ton anniversaire, si tu veux je t’emmène au concert de black metal » !

On ne s’attend jamais vraiment à l’arrivée dans sa vie de vrais amis, ceux capables de prononcer ce genre de phrases ; Thierry, mon poteau (clin d’œil intelligent à la salle), que le dieu barbu auquel nous croyons tous, c’est bien connu, t’accepte en temps voulu dans son royaume de nuages cotonneux et de harpes enchanteresses. Nan, j’déconne, c’est comment qu’on pogoterait là-dessus ?! Peut-être comme sur du black metal en fait, comme nous le prouvera un public d’un sérieux à toute épreuve, il est loin le temps des dingueries sur IMPALED NAZARENE au Rockstore, hein Bougli ? Bon, causons musique avant encore de se faire traiter de je-ne-sais-qui.

Vu le départ-surprise, on loupe le premier groupe qui n’a pas, d’avis de spécialistes, cassé trois briques à un canard, on enchaîne donc avec le suivant, grec de son état. Pas emballé du tout au départ par W.E.B. dont on aurait pu reconnaître l’origine si l’oreille avait été un peu plus attentive aux influences des maîtres locaux (à leur époque la plus embarrasante, gothisante à souhait), on admet que l'ensemble est très bien foutu, on n'est toujours pas fan du côté déguisé, des décos en plastique ni des injections samplées mais les parties thrash ont de la gueule, les musiciens assez de charisme pour emporter une certaine adhésion, on ira donc écouter ça de plus près pour ne pas mourir (complètement) idiot. Mais bon, sincèrement on ne tient pas là le meilleur black metal symphonique du moment.

Le gros morceau MELECHESH fera très rapidement oublier le reste de la journée (et bam, quarante-deux piges dans la chetron, et toujours pas un thune !) avec son mix unique de black metal et de musique orientale, rappelant NILE pour le côté immémorial des ajouts d’ambiance et ABSU pour le côté tradi thrash véloce et la voix démoniaque. Nimbés de très beaux éclairages et d’un bon son, les mecs, en plus d'être des bêtes de scène niveau technique, ont l'air sympa, l’ambiance est bon enfant, c’est death-y-dément une chouette fin de soirée que l’on passe grâce au pilote du Kangoo roots qui a forcément dû se faire chier comme un rat mort. Mais bon, black metal, rat mort, y a rapport non ? 

Vivement du grindcore pour une revanche frérot ! Et on ze road again, pour changer !

Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts.

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