Yaaaah, pour la première expo du parcours c'est tonique cette explosion de couleurs
qui tranche avec l'austérité religieuse de ce lieu magnifique qui, par contraste, ressort dans tous ses détails de pierre ainsi d'ailleurs que son orgue, souvent occulté par les différentes installations précédentes.
Chez le graffeur new-yorkais JonOne, la peinture et le street art se télescopent comme si Pollock avait chouravé la boite à peinture de Miro pour propulser un rêve vif sous les regards des vitraux transfigurés par les rayons de Râ l'implacable. De grands formats qui ne laissent pas d'étonner, voire de défriser, les dames voisines. Mais tout ça casse l'indifférence, c'est bien que c'est du tout bon. C'est en tout cas une énième manière de rappeler la place prépodérante que devrait prendre le street art dans le milieu de l'art contemporain, et le succès de JonOne, ainsi que celui de Jace par exemple, semblent montrer un chemin que renâclent à emprunter les tenants d'un art figé entre quatre murs épais.
On trouve aussi une sorte de grand mobile en plexiglas above et des installations d'une alliance plexi-bois-metal below, bref, y en a partout dans cette exposition très homogène qui en met plein les zœils, visible jusqu'au 1er novembre, et gratos, comme d'habitude.
A suivre demain : Natures mortes de Georges Dezeuze à l'Espace Dominique Bagouet.
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