Expositions / Salons
07
Jui
2019

On a toujours fait des bornes avec plaisir pour revoir l’ami Cromwell,

remember Harfleur / Le Havre (« Adobe c’est d’la daube ! » 1), Montrouge, Montpellier et Sérignan dont nous reparlerons ci-dessous. Alors quelle n’est pas notre surprise de voir le nom d’un des dessinateurs (entre autres) les plus inspirants des trente dernières années couplé à celui de notre ville-étape ?! Cromwell à Béziers mon con, avec non seulement une exposition mais aussi une représentation issue de son univers, celle de la lecture du Bâtard de Jack London avec bande originale et projection !


Revenons à nos moutons. Bêh, à vrai dire, on aime tellement les artistes ici qu’on est toujours désolé de devoir les partager avec des étrangers qui nous les piquent au point qu’on ne parvient qu’à les croiser seulement quelques minutes. Il faut user de ruse : arriver tôt et au bon moment est une méthode quasiment infaillible, l’amitié et la passion des outils non négligeables, Cromwell est là, le nouveau copain Manu aussi, c’est parti pour une tournée en guise d’interview, ça commence bien.

À l’heure prévue, le nombre de gougnaffiers absents faisant foi, le vernissage classique se transforme alors en visite guidée où l'auteur livre aux visiteurs des informations capitales sur les dessins exposés (dont beaucoup d'inédits, par exemple dans les vitrines de croquis) et finalement un verre nous est offert par la sympathique équipe de la médiathèque André Malraux, ce qui, chaleur aidant (ou pas), est toujours bienvenu, tremble gobelet ! Cromwell se prête ensuite au jeu des questions avant un moment exceptionnel.


Car nous avons droit ensuite à un spectacle hors norme mêlant dessin, photographie, musique et lecture. La guitare aérienne et contemplative, typé post-rock d’Éric Thomas (à voir bientôt avec Albert Marcœur, argh !) interprète tout en pointillisme une partition d’une liberté folle entre son et battements, devient orchestre entre rage et dénuement, les voix de Catmalou (Uma Thurman, ch’tai r’connue !) et Romuald Giulivo, après une introduction de Mimosa (Marilou, aveu, je tremble aussi des mains !) rejoignent alors l’écrin sonore tandis que défilent les images (dessins et photographies qu’on a parfois du mal à différencier tant Cromwell offre un travail au plus près des décors naturels de l’intrigue !).

La sauvagerie du récit, l’ultra sensibilité jointe des dessins, des riffs et des mots, la sensation d’un spectacle vivant au point qu'il grandit et évolue à chaque représentation, tout ça fait de Bâtard un moment hors du monde que l’on recommande bien sûr à tout programmateur qui se respecte. Quant à Bâtard, le livre, Cromwell l’assure : « ça sortira quand ça sortira ». Prendre son mal en patience…

Le reste de la journée s’avèrera un sommet avec ces histoires de guerre, de poker…et de quetsches ! On en profitera d'ailleurs pour remercier Jeff Marty du Festival de la BD de Sérignan grâce à qui ce prodigieux menu artistique nous a été servi, ce soir c’est duel de dessinateurs à Sérignan puis pendant tout le weekend des tonnes de dédicaces, rencontres etc. Bougez-vous les miches, ce rendez-vous annuel est systématiquement immanquable car organisé par des passionnés ! Infos là : https://www.facebook.com/Festivalbd. On en profite aussi pour conseiller La Gambille, très chouette guinguette au bord du Canal du Midi, à Villeneuve-Les-Béziers, où l'on mange fort bien, voir https://www.facebook.com/LaGambille/

[pour lire des chroniques au sujet de l'art de Cromwell, cliquez sur son nom en rouge en début d'article, pareil pour le festival de Sérignan]

 
1 mise à jour prononcée à la française : « Power point, ça craint ! »

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