Spectacles
14
Jan
2013

Oui mais avant,

une charmante première partie accueille le public dans le hall avec Armstrong en générique, une jeune fille très expressive (de la Compagnie Ode) joue et chante « comme une grande », « on dirait que je suis une grande, comme Maman », et profite malicieusement d'un texte faussement innocent pour évoquer l'enfance, sa magie, au milieu d'un décor de costumes et de mannequins. Très chouette en vérité, cette courte introduction aurait mérité un poil de sonorisation pour faire bien.

Surprise à l'entrée de la salle, la configuration est spéciale, nous voici tous assis sur un amphithéâtre drapé de noir, l'ambiance intime est de mise, la distance infime avec les artistes, et voilà que se déroule devant des yeux amusés par la mécanique de ce spectacle très réussi l'histoire de l'acariâtre Procolp qui voit un jour débouler dans sa vie strictement réglée comme une montre un enfant paumé, étranger qui plus est. Et si c'était un « romanien » ? Que faire de cet enfant qui, à coup sûr, va piller le placard à victuailles, bavasser toute la journée et bayer aux corneilles le reste du temps ?! Mais au lieu de le ficher proprement dehors comme elle le prévoit dès le départ, fusil en bandoulière, elle le laisse petit à petit s'approcher d'un coeur qui ne bat plus depuis des siècles. Le peut-il encore d'ailleurs ? Et si l'adopteur devenait l'adoptée ?

La construction du récit-hymne à la tolérance rappelle les schémas à la Le Vieil homme et l'enfant (ou Monsieur Batignole pour les moins de 112 ans) et, avec des acteurs réellement formidables, qui en bois, qui en chair et en os, font passer la pièce vitesse grand V et on notera qu'une musicalité certaine des textes, les astucieux rouages de la scène y sont aussi pour quelque chose sans parler des son et lumière, particulièrement chiadés. Excellent moment.   

A noter au passage que ce spectacle a été offert aux écoles primaires de la ville, quand on pense à ce que les élèves de la génération précédente étaient contraints de subir, on se dit qu'elles ont du bol, les écoles !

© GED Ω - 14/01 2013

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