Spectacles
02
Déc
2009

Comment expliquer la "chose" ? "C’est à dire"...

que chaque fois que l’on va vouloir mettre le doigt dessus, ou le pied c’est selon, on va évoquer et tout et rien et même parfois le reste. Certains choisiront la musique, d’autres la parole ou encore la danse... 

Seydou Boro préfère unir les trois, s’exprime tout en muscles, tout en voix, tout en regards après avoir introduit le spectacle avec une guitare acoustique et un chant gorgé de feeling, assis dos au public. Observez donc les muscles de son dos c’est tout simplement extraordinaire. Enfin c’est à dire... Que le cheminement de pensée se fait virevoltant, Seydouévoque l’Afrique et ses errements, mais aussi sa profonde beauté, sa fille et ses incessantes questions qui mènent souvent à des réponses en forme de questions, c’est à dire... Que c’est difficile de raconter un spectacle sans histoire (ou presque) que l’on a l’impression de voir se construire au fur et à mesure. Et pourtant si peu d’éléments (une chaise, une guitare, une serviette, une bouteille d’eau, un tissus et des pierres si ma mémoire est encore fiable) et tant de mouvements ne peuvent qu’induire un énorme travail d’expression, le corps parle autant que la bouche et laisse tout aussi interloqué que les monologues parfois farfelus du talentueux danseur chorégraphe (ou échographe d’après la police rencontrée sur le chemin). Car après tout c’est de danse dont il s’agit, une danse à la rencontre entre deux mondes distincts et pourtant pas si éloignés que ça, questions de clés et de portes sûrement, la danse africaine et la danse contemporaine. La stupéfiante rencontre des deux commentée par un artiste bluffant dans une ambiance épurée mais auto-meublante, superbe et surprenant spectacle... 

C’est à dire, une véritable leçon de "choses". Et vous, vous savez pourquoi les Africains dansent toujours torse nu ? 

© GED Ω - 02/12 2009

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