Spectacles
21
Avr
2014

En voilà une rencontre atypique,

avec un professeur-auteur-philosophe qui ne l'est pas moins, un libertaire aux tics de prof' (« Vous voyez ça ? Vous suivez ? »), un érudit doublé d'un punk qui pogote avec les mots et les idées avec l'énergie d'un Lucchini qui chanterait chez PARABELLUM. Un fort débit autant que le volume pimenté par des expressions / formulations ironiquement djeun's, le « philosophe forain, bonimenteur de métaphysique et décravateur de concepts » est dans la place. 

Guyard souligne dans sa performance - car c'en est vraiment une tant le bonhomme se lâche - les emberlificotages, incohérences et contradictions des philosophes, en particulier le père Socrate dans un domaine ou une matière qui ne devrait clairement pas être enseignée, du moins pas comme elle l'est au lycée... Le glandeur Socrate en prend pour son (non-) grade, ceci dit malgré la fantaisie extrême du discours, Alain Guyard reste théoriquement droit et dans le même temps passionnant. On retrouve la philo comme on la voit ici-même, comme un espace de liberté, une centrale de la contradiction ou comme le dit l'auteur, une « tension vers la vigilance », une mise en suspens de son appréciation / affirmation, une posture dans l'existence qui doit arracher à la subjectivité intérieure les curieux, un art de vivre tout simplement, les échanges avec jeunes ou moins jeunes, et M. Galut en prime, ne manqueront pas d'intérêt. On reparle bientôt ici d'Alain Guyard à travers une poignée d'articles à venir.

« Les philosophes sont tous des cons même Socrate », comment pouvait-on résister à un tel intitulé franchement ?

 

© GED Ω - 21/04 2014

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