Ami Fredosz le chemin pris pour trouver Grammont restera je pense dans les annales du routard rock pour les siècles à venir.
Depuis les années colo je nétais pas parti dans un bus avec un groupe,
Jouer dans le fondement du monde peut s’avérer périlleux, même si ancienne cité Hospitalière et joli cadre.
Il est toujours génial de s’apercevoir sur place, après maintes galères sur le chemin, que le concert est en partie annulé.
Quand je me souviens que le chanteur Gari Greu s’excuse à moitié à la fin du set en soulignant que le groupe n’est pas encore totalement au top je ne peux m’empêcher de réprimer un sourire.
Même pas honte de chroniquer un concert que j’organise haha, rien à cirer.
Belle affiche hein ?
Ah les apéros qui durent indéfiniment ne sont jamais recommandés quand on veut assister à toutes les prestations au programme.
Necrocosm tape fort, toujours, encore. Après la production de disques, les toulousains se lancent à donf’ dans l’organisation de concerts. Et ce soir au drive-in, c’est la symbiose metal / électro qui est au menu.
Les toulonais de N.E.M.E.SYS sont la première confrontation sonore du soir et le moins que l’on puisse dire c’est que le show est pro à mort (projection sur écran entre autres) et on voit que le groupe a méchamment bossé. Si on se prête au gentil jeu des comparaisons connes, on balance dans un godet l’ultime Deutsch triumvirat (DAS ICH / OOMPH ! / RAMMSTEIN), un soupçon de NINE INCH NAILS et des réminiscences de PUNISH YOURSELF, on secoue bien fort, on ajoute une touche personnelle et on obtient ce que l’on prend dans la gueule si on est devant la scène. Si je ne suis pas fan des parties les plus mélodico-gothiques, je pense que ce groupe ne tardera pas à faire parler rapidement de lui, possédant les ingrédients nécessaires pour cartonner / surfer sur cette frontière (représentée d’ailleurs par le public ce soir là) entre indus, électro et metal burné.
ZÖRGLUB, dont le clavier sent la poire (haha, just kidding !), prend la scène d’assaut de manière barbare et assène un metal technique et brutal aux inclusions indus du plus bel effet. On sent sur scène une bande de fauves qui en veulent même si une certaine retenue est de mise, à cause, genre, d’une salle quasiment vide peut-être ? J’y reviens dans ma conclusion. Les morceaux s’enchaînent et broient les os des pauvres toulousains (et autres, bande de nazes !) qui osent s’aventurer près de la scène. En dehors du fait que ce groupe présente une attaque musicale de très bonne facture, les gars derrière et, parce que c’est comme ça, leur roadie / merch’ guy aussi, sont de bons gars pleins de déconne avec qui j’ai pris plaisir à discuter. Bon concert, groupe à revoir ! Oh et puis cette reprise du I wanna be your dog avec HANZEL UND GRETYL quel pied !!
La giga-baffe dans le cornet, c’est le set des amerloques déjantés de HANZEL UND GRETYL !! Une présence scénique incroyable et comme le dirait le frangin Jean-Mi, un croisement hyper rock’n’roll de LAIBACH et MINISTRY. La set-list puissante, martiale et néanmoins marrante arrache tout, pulvérise tympans et système nerveux et le public en redemande, tout comme le guerrier qui tape ces lignes après seulement deux heures de sommeil. Là encore les trois membres du groupes (ainsi que leur ingé-son furax) sont des gens extra que j’invite personnellement à revenir le plus vite possible !!! Spitzenklasse !!!
La conclusion qui fâche : une fois de plus à Toulouse trois gouttes de pluie ont achevé les troupes, une cinquantaine de personnes seulement viendra se montrer, que je n’entende personne se plaindre qu’il n’y rien à voir en concert ou je me fâche tout rouge. Excellente soirée, merci aux groupes et, évidemment, à Necrocosm, une bande de forcenés activistes à soutenir coûte que coûte !!
Les festivals, c’est souvent totalement à l’arrache quand on prend la décision qui tue : « ah c’est demain ? Ok on y va »...
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