Chroniques CD
27
Déc
2002

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Réalisateur d’une trilogie de films proto-gore dans les années 60

(Blood feast2000 Maniacs et Colour me blood red), Lewis inspirera tout artiste intéressé par la boucherie-charcuterie : réalisateurs de films d’horreur, groupe de death metal ou dessinateurs de pulp sanglants lui doivent forcément beaucoup. Ce que peu de gens savent, c’est que Lewis composait également lui-même ses bandes originales de film, et avec beaucoup de talent si l’on accorde un peu de crédit à la musique minimaliste qui « parle » bien plus que des tonnes de claviers numériques grandiloquents et autres bruitages piqués sur des banques virtuelles où tout le monde se sert pour la plus grande gloire de l’uniformisation...! Lewis sait passer du sinistre absolu (Ah ces tambours de Blood Feast !!) au super festif déglingué (La cartoon-country jobarde de 2000 Maniacs) le plus naturellement possible, de la même manière que dans ses films un gag énorme peut tout-à-fait débouler après le démembrement cradoc d’une jolie blonde dénudée. Les bribes de dialogues (et les cris affreux des futures Scream-Queens !) incrustées dans les morceaux augmentent encore le plaisir d’écoute car remémorant les scènes culte de ces petites pépites de perversion visuelle. Plus de soixante-dix minutes avec entre autres Ishtar et les furieux de Pleasantville !! Excellent !! D’autant qu’on aura le loisir de lire les liner-notes de Lewis qui, on le verra, ne manque pas d’ironie pour pimenter ses souvenirs. Photo sanguinolentes au programme également, mais de ça vous vous doutiez isn’t it ?

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