Chroniques CD
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Encore un peu punk sur l’ébou-riffant Kill’em all l’année précédente,

c’est définitivement metal que METALLICA livre cet extraordinaire second album.

Dans une optique « j’ai joué du clavecin dans une autre vie », l’intro du fulgurant Fight fire with fire tente de brouiller les pistes pendant quelques secondes. La mandale à désosser l’entière équipe des All Blacks qui suit réduit en poussière l’auditoire. J’entends les imbéciles utiliser le fameux va-tout « ça c’est fait »... Et bien non, raclures, ce n’est qu’un début ! Avec plus de six minutes, Ride the lightning propose encore cette étonnante alchimie chant adolescent + musique technique et brutale, la fragilité de l’artiste dans un écrin inoxyfuckingdable. Et ce Santana que l’on croirait passé à la machine (lire Kirk Hammett) fait déjà oublier le malheureux Dave Mustaine passé depuis à la trappe (sous la glace ?)... mais chuuuuut déjà résonne au loin le glas de l’écrasant For whom the bell tolls, héritage fantomatique de la déjà vieille NWOBHM. Un hymne intouchable mené par un rythme inexorable de galériens sous kétamine et la sensation simple et géniale d’écouter se dérouler un vrai récit ! Fade to black s’insinue comme une bruine glacée, cette intro inoubliable doublé par ce solo à pleurer laisse place à ce que l’on peut techniquement rapprocher d’une ballade. Enfin jusqu’à ce que le tonnerre craque, d’un coup. Retour au thrash de bûcherons avec Trapped under ice qui s’il n’est pas forcément un morceau majeur reste un sacré pain lourdement bagué dans la gueule. L’alambiqué Escape est sûrement le morceau le plus faible de l’album, lui aussi à forte teneur de metal européen, et casse un peu le rythme. Il faut dire que le duo final, un quart d’heure mythique même si on n’est pas fan de METALLICA, j’ai nommé Creeping Death et The Call of Ktulu, laisse sur le cul dès la première écoute. Le premier est un morceau à refrain qu’on peut hurler (à voix basse hein ?) en face du miroir avec une putain de gratte qui tue mais qu’on est le seul à voir. Le lovecraftien second est la preuve en neuf minutes du génie du bassiste Cliff Burton qui fait voir ici une partie de son vrai jeu et annihile toutes les prétentions des apprentis quatre-cordistes. Ben ouais, t’as compris, c’est pour ça qu’on en trouve jamais, c’est la faute de Cliff.

Enfoiré va.

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