Chroniques CD
15
Sep
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Si par certains côtés aéro-progressifs (ouaip, c’est un concept) on ne peut s’empêcher de penser à la période Seventh son,

voire même au Powerslave de la Rime of the ancient mariner (les ajouts de sons, le travail sur l’ambiance), va savoir pourquoi c’est le X-factor de l’ère Bailey, se caractérisant à l'époque par une mélancolie introspective et une sombreur inhabituelles pour le groupe, qui passe par la tête si on veut faire dans la comparaison stylistique. Les deux albums partagent aussi une atmosphère, critique, dans l’histoire du groupe. Il est possible que MAIDEN ait pensé, à un moment ou à un autre, à jeter l’éponge après son premier album sans Dickinson, il est aussi possible de se dire que The Books of souls sera peut-être le dernier, vu sa taille, son ambition, le RÉEL travail de groupe pour la composition et son ton crépusculaire sans oublier les blèmes de santé de Bruce, sûrement matières à réflexion. Cela n’enlève rien à la réussite de la chose, emballée pour sa version « limitée » (LA bonne blague habituelle signée MAIDEN) qui cette fois, contrairement à celle, toute pourrie, du Final frontier précédent avec sa boîte de cigares recyclée, tue. Ici c’est un digibook superbe, illustré de main de maître par Mark Wilkinson, qui est enfermé dans un boitier cartonné sobre et classe, un bien bel objet pour fêter la rentrée. Question musique, ces onze titres représentent tout de même plus de quatre-vingt-dix minutes de heavy metal, la plupart clockant évidemment à plus de six minutes, les purs singles Speed of light (et son chouette pendant vidéo) et Death or glory pètent bien mais les morceaux plus alambiqués n’ont rien à leur envier, essaie donc The Red and the black (hommage à l’Huître Bleue ?) et ses chœurs en hohohoh, The Book of souls et ses nombreux tiroirs ou le long final Empire of the clouds. Et si l’éternité devait échouer ? Aucune chance, IRON MAIDEN c’est pour toujours la bande originale d’une vie changée par la musique, et, preuve qu’on peut se permettre de continuer à exister un peu, un nouveau chapitre délicieusement épineux et dru vient de s’y ajouter, Up the fucking Irons forever !

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