METALLICA [Usa] Metallica (Vertigo Recs - 1991)

[Publié à l'origine dans Ged a écouté pour vous N°23]

L’année 1991 est incontestablement une année assez dingue pour les hirsutes hard rock et heavy-metal chez nos amis ricains. En effet, cette année voit la sortie du double Use your illusion des GUNS’N’ROSES qui fait un carnage dans les charts, du Nevermind de NIRVANA qui va battre des records de vente même au Bangladesh ou encore le somptueux Bloodsugarsexmagik des cinglés (à l’époque…) RED HOT CHILI PEPPERS. Des wagons de wagons de disques seront vendus dans le rayon « mal rasés – jeans troués » et ce n’est pas fini. Car METALLICA va également faire parler la poudre…

Après quatre albums de speed / thrash-metal (j’t’explique : une pincée de heavy metal plus une pincée de punk / hardcore…), le quatuor de retrouve dans une impasse stylistique avec le néanmoins fabuleux …And justice for all qui désarçonne les ultras avec son côté presque progressif. Jaymz Hetfield et sa bande retrouvent avec cet album le chemin vers la simplicité, l’efficacité, même si son intégrité musicale, d’après les puristes dont je suis, en prend un bon coup derrière les oreilles… Plus mélodique et forcément plus commercial, l’album se retrouve très vite en tête des ventes avec des morceaux imparables à la Enter sandman, Sad but true ou les mielleux (oui, je sais, l’objectivité…) Nothing else matters et The unforgiven.

Bénéficiant d’un son à la puissance thermonucléaire grâce à Bob Rock – plus connu pour ses productions léchées pour BON JOVI, MÖTLEY CRÜE ou les CRANBERRIES – Metallica (l’album) empile les disques de platine sur son bureau et il faut avouer, à moins d’être sourd comme le fut Louis XVI envers son toubib qui le mettait en garde contre le mal de tête, que l’ensemble de ces douze morceaux est une sacrée collection de pépites, même si pour ma part ben, euh, les ballades, ben bof quoi… 25 millions d’albums vendus… Et le hard serait donc un style mineur…