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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Malgré le titre du premier morceau, Warsaw,
c'est désormais JOY DIVISION qu'il faut appeler les sinistres mancuniens. No love lost, Leaders of men et Failures complètent le disque qui s'avère être une décharge de plomb dans les tripes complètement intemporelle. Avec un son organique mais glacial, pas tout à fait détaché du punk rock classique mais déjà loin devant avec une manière de faire radicalement différente, JOY DIVISION se distingue par cette voix unique où se croisent graves lugubres et cris éraillés punkoïdes, parfois la fraîche rencontre entre Bowie et Iggy, mais aussi par cette recherche d'un beat aseptisé presque martial et d'une atmosphère oppressante, annonçant la future « vague froide » comme le héraut bruyant d'une divinité du vide. La pochette inspirée par la fascination du groupe pour l'esthétique nazie, en plus du nom qui fait déjà parler, attise une polémique qui suivra le groupe jusqu'au bout, celui-ci se gardant bien de cesser non sans nier toute collusion avec les fascistes de tous bords. Que les censeurs à la mémoire vacillante se rappellent par exemple la présence de JOY DIVISION à l'affiche d'un Rock Against Racism en 1978. Cette version est une des innombrables rééditions bootleg du EP, a priori datant de 2008 qui renferme dans une page qui se déplie en quatre un vinyle rouge transparent avec une marbrure noire, peut-être même pas intentionnelle ?
« This is not a concept EP, it is an enigma ».
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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