Chroniques Blu-Ray
26
Oct
2004

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : relecture géniale d’un mythe

Scénar  : élevé à Rome, le roi Arthur s’entoure de chevaliers qu’il réunit autour de la table ronde. La quête du Graal, principal but de l’assemblée, est semée d’embûches d’autant que tous ces héros cuirassés sont doublés de catastrophes ambulantes, au grand désespoir d’un monarque bien trop en avance sur son temps…

Si le bonheur se mesurait à la magnificence des cadeaux faits par sa compagne,
votre non-serviteur serait le plus heureux des hommes.

Celui-ci, béat depuis toujours devant la série créée par Alexandre Astier, merveilleuse bulle d’intelligence dans un monde souvent affligeant d’uniformité et de redondance, guettait avec plus ou moins d’assiduité la sortie de l’intégrale de Kaamelott en blu-ray. Et crac, pour de vrai, le coffret est là, dans son joli papier cadeau.

L’ouverture fiévreuse de la chose nous assure qu’effort a été fait sur la présentation, bien plus sobre toutefois que nous l’aurions pensé. La série complète est contenue dans la reproduction cartonnée d’une des 16130 (et pas 24500 !) pierres du château, à moins que cela ne soit d’une plaque de marbre taxée à Caius, on trouvera treize disques contenant l’intégralité des épisodes (3000 minutes, aaargh ! Fais le calcul !) rangée dans un coffret qui se décline en livre (forcément !). « Petit » point négatif tout de même, certains épisodes contiennent des images affreusement pixelisées (demandez donc à l’infortuné Bohort ce qu’il en pense !), sacré point noir pour une édition qui paraissait ultime. Ceci dit les chouettes bonus et la joie de posséder enfin ce Graal (désolé, c’est le mot !) gomment quasiment cette déception.

Car Kaamelott est une série profondément humaine dans sa fiction loufoque, également très ambitieuse dans ses objectifs et ses personnages à multiples facettes mènent sans complexe le spectateur du fou rire aux (vraies) larmes. Il y a vraiment là-dedans beaucoup plus de profondeur que le comique truculent prépondérant le laissait présager, la cinquième saison quasi-funèbre le rappellera presque brusquement, quitte à blesser le moral des fans de comédie. Les amateurs de grande histoire, pas toujours les sinistres vieillards qui passent par l'esprit chez les uns, ne s'y trompent pas en qualifiant Kaamelott d'une des séries les plus enthousiasmantes de la téloche toutes époques confondues, ajoutant de plus une pierre splendide à l'édifice arthurien.  

Bonus : le court métrage Dies irae (2002, déjà sacrément bien foutu), dix épisodes pilotes, Aux sources de Kaamelott, documentaire en six actes (Les Mœurs et les femmes, La Magie et l'Église, L’Art de la guerre, La Géopolitique du Royaume, Les Chevaliers de la Table Ronde et Le Roi Arthur ?), des trailers / bandes-annonces, Kaamelott opening (générique du Livre VII jamais sorti enregistré par l'Orchestre National de Lyon dirigé par Alexandre Astier Himself, un homme qui sait death-y-dément TOUT faire 1), le documentaire Kaamelott : le jeu avec les limites, des bêtisiers (présentés en split screen mais rendant du coup plus évidents les fous rires des acteurs) et une interview d'Alexandre Astier sur les plateaux de tournage Cinecitta en juin 2008.

INDISPENSABLE

1 à son propos, lire aussi Que ma joie demeure ! d’Alexandre Astier (avec lui-même…) 2012 et Alexandre Astier - L'Exoconférence à Montpellier, Zénith Sud le 08/06/15.

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