Chroniques cinema
23
Jui
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : post-apocalyptique top classe

Scénar : à une époque où seule la survie importe, et où seules l’eau et l’essence ont une importance cruciale, la bien nommée Furiosa trahit le tyran Immortan Joe et fout le camp avec son harem de pondeuses de toute beauté. Max, donneur sanguin universel, est gardé en réserve depuis sa capture par les hommes de Joe mais ne tarde pas à profiter du barouf pour se faire la malle lui aussi, c’est parti pour une folle échappée dans les sables de la folie. Furieusement décidé à survivre malgré de gros problèmes psychologiques qui le hantent, Max va devoir s’allier à Furiosa mais aussi à Nux, son ancien geôlier, pour fracasser ses poursuivants. Ça va croquer du lézard à deux têtes !

On imagine sans peine le boxon qu'a dû représenter un tournage pareil avec ce festival de véhicules incroyables, les hotrods et autres trucks customisés brutal ont une tronche terrible, d’autant qu’ils sont constellés de plein de gadgets à tête de mort que l’on jurerait signés Lo* (voir ses grigris d’enfer là et tout un tas de créatures zarbies ici : http://loetoile.over-blog.com/) et même de guerriers juchés sur des perches souples ! On imagine également les milliards de litres d'essence cramés dans l’histoire vu le gigantisme explosif ambiant et les fumasses noires omniprésentes, avec en fond une bande originale - « jouée » par un héraut-gratteux aveugle fixé à un véhicule - signée JUNKIE XL dont les sonorités bombastiques font beaucoup penser aux TAMBOURS DU BRONX.

Charlize Theron est tout simplement sublime en skin sombre aux yeux d'azur. Et Tom Hardy, malgré les critiques acerbes, ne s’en sort pas si mal au volant d’un personnage traqué « par ceux qu’[il] n'a pas su protéger » mais qui n'est définitivement pas de ceux qui se laissent abattre, dans tous les sens du terme. Notez bien au passage que Max « contrattaque avant l'attaque ». On tombe raide mort de bonheur devant les paysages magnifiques (parfois dignes de Bosch comme avec les étranges échassiers du bourbier) dans lesquels évoluent tous ces dingues, d’ailleurs l’impression générale de sauvagerie punkoïde est jouissive, et le peu de tendresse (assez maladroite qui plus est) ici et là est presque déplacé pour ce monde de brutes où règne le vrombissant culte du v8.

Il aura fallu attendre trente piges pour ressusciter Max Rockatansky et quand on a envie, et besoin en cette période à la limite du supportable, de rester en surface d’un « simple » divertissement, Fury Road est une putain de tuerie terriblement prenante, parfois tragique, qui colle des tremblements dans les jambes à la sortie après des décades sans vraiment avoir été secoué par un seul film en salle obscure. Youpi.

Garçon, un seau de Goon, et vite !

https://www.youtube.com/watch?v=1GyXzJIPKdM

[Chronique écrite dans les murs du Ciné 3 à Bédarieux - 34 ==> http://www.cine3-bedarieux.com/]

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