Chroniques cinema
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

tobe hooper massacre tronçonneuse leatherface

Genre: horreur culte

Scénar: death-y-dément, on ne devrait pas faire confiance aux horoscopes… La pleine lune succèdera bientôt à un soleil noir d’éclipse… C'est par cette chaleur d’enfer et dans un climat de tombes profanées et d’abattoirs désaffectés dans le comté de Muerto, qu'une bande de jeunes en vadrouille, qui voulaient simplement aller visiter l’ancienne baraque des grands-parents de la très jolie blondinette, se retrouvent chez d’affreux rednecks a la Délivrance. Les hobbies de ces tordus ? Les outils de jardinage, l’ameublement DIY et le cannibalisme sauvage !

Le générique est extra dans son genre et la musique qui l’accompagne est déjà toute une histoire, un peu comme si Hershell Gordon Lewis s’était amusé à singer Hasil Hadkins version drone, comme le reste c'est fait maison avec peu de moyens mais beaucoup d’audace. Le casting de gueules de oufs est lui aussi incroyable, on n’aimerait pas en croiser un de ces types de nuit. Quant aux acteurs "normaux" (et amateurs) ils se révèlent très doués et même crédibles pour une telle production horrifique qui se distingue aussi par des dialogues marrants ("Il va venir te chercher Frankie !", un clin d’oeil au Romero de La Nuit des morts vivants ?), des décors terribles et des gros plans menaçants à l’efficacité maximum.

Longtemps interdit depuis ça sortie il y a quarante ans (!!), Massacre à la scie (titre canadien cher à l’ami Gibet), lent et salement vieilli, fait aujourd’hui quelque peu sourire malgré une atmosphère morbide unique et la sensation nette que la société part (déjà) en couille : la litanie du journal et sa liste de crimes effroyables, mais aussi cet autostoppeur par exemple qui a dû faire passer l’envie de co-voiturer à des wagons de philanthropes routiers... 

On avait oublié l’effet d’un film et son légendaire bruit de moteurs aussi incessant que les imbéciles d'à côté (ceux qui ont déjà pourri la projection d’Annabelle). Cette première apparition de l’affreux Leatherface est brutale et malsaine, et sera un des prototypes du teen horror / slasher qui ne va tarder à déferler dans les salles. En tout cas, Tobe Hooper n’avait peut-être pas prévu de filmer si précisément la pure folie générale avec ce premier grand film, la mission est néanmoins accomplie.

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