Chroniques cinema
12
Déc
2013

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : drame

 

Scénar : Berlin-est, 1975, Vassili est parti. Trois ans plus tard, sa femme Nelly apprend sa mort, elle passe alors à l’Ouest, non sans être humiliée, avec son fils à ses côtés. Mais le soleil de l'autre coté brille-t-il plus fort ? Alors que tout est « passé », gris, terne et guindé à l'est, le centre d'accueil à l'ouest qui accueille la veuve (d'un russe qui plus est) est plutôt affreux, y règnent surtout le bruit et la promiscuité. Et puis les administrations questionnent Nelly sans relâche dans une ambiance de paranoïa générale, d’espionnite aiguë, et, soudain, la question tombe: et si Vassili n’était pas mort à Moscou ? Et s’il était en fait un agent soviétique ? En attendant les tampons s'abattent lourdement sur le papier comme autant de marches à gravir vers la liberté toujours hors d'atteinte.

On a apprécié de retrouver ce grain de couleur à l'ancienne et cette caméra menée de manière aussi nerveuse que l'oeil de la paranoïa, on se rappelle cette période tendue et froide où les services des alliés s'entr'espionnent, où la peur de la Stasi ronge les sangs, il est juste dommage de ressentir que le film est parfois peut-être un peu long et confus car on admire franchement ce personnage de mère digne joué par une très belle actrice, on aurait pété les boulards avant elle devant les embuches et la nette sensation de passer en fait d'une prison à une autre.

La dualité ouest / est, libéral catho / athée coco éveille des souvenirs vécus en direct avant la chute du Mur, au niveau éducatif par exemple, comment ne pas comprendre le chemin de l'enfance vers l'incertitude quant au monde adulte qui montre ici tant d’absurdité ? Mais la perdition générale n'empêche pourtant pas les bons moments au hasard des rencontres, car si le lourd boulet du passé fait souvent couler l'espoir et laisse les innocents s'enfoncer vers le supplice, la liberté n’est pas loin quand on est déterminé. 

Grâce à une panne de chauffage providentielle, on en profite pour être en osmose avec le sujet, la température s’avère tout à fait adéquate dans la salle, même pour un non-frileux brrr, de l’autre côté du mur, c’est-à-dire dehors, il fait meilleur, c’est dire ! Qu’il est ardu, le sentier de la nawakulture ! 

 

© GED Ω - 12/12 2014

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