Chroniques cinema
15
Avr
2014

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : contemplatif 

 

Scénar : Le fleuve Inguri sépare l’Abkhazie et la Géorgie, il donne aussi naissance à de minuscules îlots de terre, éphémères vous l’avez compris, qui permettent à ceux qui les débusquent de cultiver de quoi subsister. C’est pourquoi ce vieux paysan abkhaze vient en barque planter son drapeau, puis construit une cahute avec pour toute musique le bruit paisible de l'onde et le chant des oiseaux. Il cultivera du maïs en compagnie de sa petite-fille qui ne semble pas en ressentir une maxi-joie. Elle ne tarde pas à découvrir au hasard du passage des gardes frontaliers de cette région à l’histoire houleuse que son taiseux de grand-père n'est pas le seul homme du coin. D’autant qu’un soldat recherché s'échoue sur l'ile.

La Terre éphémère paraîtra sûrement très long aux fans de dialogues, la demi-heure du début est même muette. Mais quelle photographie dans cette région sublime ! Quelles images de l’eau dans ses différents états de mouvement ! Et les acteurs sont touchants dans leur attitude : cette jeune fille volontaire, qui aide aux taches sans demander pourquoi, prend même des initiatives (un rêve quoi ?!) a un regard saisissant, un visage superbe avec ces innombrables taches de rousseur. Le grand-père n’en est pas moins beau et vrai, un patriarche immuable parfois renfrogné, un peu comme le Bilig du Dernier loup de Jean-Jacques Annaud.

La Terre éphémère n’est pas un film pendant lequel on est ravi de voisiner avec un poney affamé, certaines ont en effet une grande faculté à mâchouiller le pop-corn qui inspire la violence. Grâce à Lucifer, ceci ne dure pas, et on prendra grand plaisir à regarder cette illustration - filmée en 35mm - de la vanité de l’existence quand la Nature a toujours le dernier mot, saluons tout de même les labours à la pelle qui doivent faire les musc’! Un récit empli d’un humanisme dans ce qu'il a de beau, loin des bons sentiments à deux balles.

 

© GED Ω - 15-04-2015

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