Chroniques cinema
04
Mai
2016

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

[Publié à l’origine dans La Pieuvre du Midi N°48]

Split : définitivement pas tout seul dans sa tête !

[Writer’s cut]

Genre : thriller psychologique

Scénar : les pimbêches de service ont invité la cheloue de la classe à un anniv', le papa les ramènera ensuite. Enfin c’est ce qui était prévu puisqu’un homme enlève les trois jeunes filles. Quand elles se réveillent, elles sont dans un cachot. Les deux pimbêches decident de se battre mais malgré sa combativité et son passé de chasse, la cheloue refuse, sent que c'est inutile. Elle est clairvoyante et comprend vite comment fonctionne ce type étrange et maniaque mais il n'est pas que ça. Kevin est en fait beaucoup plus… Car il possède vingt-trois personnalités dont certaines charmantes et au-dessus de tout soupçon. Mais aussi certaines autrement plus inquiétantes. Il est suivi par le docteur Fletcher, spécialiste des troubles dissociatifs de la pensée mais même elle ne soupçonne pas l'étendue du problème. Au passage, joli labyrinthe que celui dans lequel elle doit s'engouffrer pour deviner à quelle personnalité elle s'adresse pendant les rendez-vous…

Superbement filmé, Split déroule dans des décors du genre lugubre un cheminement passionnant (dommage toutefois que cela soit au détriment de l’action qui ne fait que des irruptions sporadiques) entrecoupé de flashbacks éclairants jusqu’à la bonne dose de suspense final car pour une fois l’enquête ne se fait pas dans les rues mais bien dans la tête d’un bonhomme incarné par James McAvoy, un acteur impressionnant de charisme,  notamment grâce à un fascinant jeu facial, on a du mal à imaginer les exercices qu’il a dû s’imposer pour une telle maîtrise (la scène de la danse est vraiment dingue). Par le personnage d’Anya Taylor-Joy, on apprend aussi les vertus splendides de l’apprentissage de la chasse auprès des enfants et de l'éducation par la violence. Cool !

À cause de leurs souffrances, les cas à personnalités multiples ont-ils en cloisonnant leur cerveau dépassé les limites de l'inconnu qui échoit aux normaux ? Vous en saurez un peu plus en découvrant ce film un peu à la croisée de Rain man et Dragon rouge, Split est un huis clos suffocant d'une troublante beauté (peut-être beaucoup grâce à cette jolie b. o. intimiste au piano pointilliste) que viennent gâcher une fin malheureusement typique et quelques invraisemblances (la fille cheloue est très psychologue, sait tellement y faire, un peu trop pour être crédible ?), peut-être apprécierez-vous quand même ?

La phrase du film : « Vous n'avez jamais souffert, c'est pour ça que vous avez été choisies ».

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