Chroniques DVD
29
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre: dirty sergeant

Scénar: un juge s'adresse au sergent Tom Highway en ces mots: "ce n'est pas parce que notre pays n'est pas en guerre qu'il faut vous sentir obligé d'en déclarer une chaque fois que vous êtes saoul". Tout est là: vétéran des marines (Corée, Viet-Nam...) au vocabulaire fleuri à l'extrême, Highway veut absolument échapper à la retraite qui lui pend au nez et réussit à être réaffecté avec un accueil plaisant de la part de la bleusaille qui lui donnera dorénavant ses ordres: "je demande des marines et les huiles m'envoient des fossiles !" Sauf que le sergent fossile en question va se voir diriger un groupe de traîne-savates qu'il devra transformer en soldats. Et à la dure selvoupli. Pour compliquer encore plus la tâche, son ex-femme habite à proximité de la base...

Le générique, ode à la bravoure orchestré par l'inamovible Lennie Niehaus, des fiers canons à la misère des blessés, accueille le spectateur avec brio. Les dialogues, en  particulier en français avec ce doublage savoureux et râpeux du Clint, sont hilarants. Quant aux moyens, on a mis les petits plats dans les grands: quel défilé de véhicules militaires de toutes sortes !

Clint en soldat qui lit - en cachette - des revues féminines afin de découvrir des informations sur le couple, la communication, c'est tout simplement splendide. Et ce vieil ours réfractaire à une autorité plus jeune, inexpérimentée et arrogante, déclenchera à sa manière la solidarité de ses hommes et leur éveil au métier des armes. Van Peebles s'il est plutôt bon dans son rôle de rocker du dimanche et aussi pour le playback le plus éhonté n'est pas super fort en air-guitar, c'est le moins que l'on pourra dire devant ses prestations.

A tout cela s'ajoutera une (assez relative hein) réflexion sur la condition des familles des appelés au combat. Mais pas besoin d'un diplôme en psychologie cognitive pour regarder ce film franchement marrant, même si on n'échappe jamais à cette fierté toute américaine de voir défiler des uniformes. La pointe sarcastique à la Clint arrangera tout, rappelant par là-même les bidasses tordus des Douze salopards et M. A. S. H. dont la violente ironie entre comédie et film de guerre est palpable ici aussi.

 

© GED Ω - 25/07 2012

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