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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre: Delépino-kervernien
Scénar: Serge l'Obélix ressemble à un catcheur à la Rourke avec ses cheveux très longs, son air blasé et sa retraite soudaine, la cantine graisseuse en plus. Le labyrinthe administratif étant ce qu'il est, voilà que le plantigrade se retrouve à enfourcher sa moto pour récupérer les attestations manquantes pour compléter son interminable dossier. Un tour de ses anciens boulots, progressivement empreint de nostalgie, l'amène à retrouver et rencontrer tout un tas de personnages plus ou moins aussi déglingués que lui. Une vieille cicatrice se rouvre dans le même temps...
Encore, le casting épate: une Yolande Moreau mordante d'ironie, une amère Adjani, Poelvoorde, Siné, Bouli Lanners, et, fugitivement, Philippe Nahon, Dick Annegarn et Noël Godin (en "tartobole" !!). On découvre au travers de scènes impayables des techniques uniques pour prendre un caddie, le faire passer délicatement entre deux voitures serrées mais aussi de se servir d'un tournevis ou un téléphone portable, et célébrer la joie de retrouver un cousin. Re-faire, enfin, de Depardieu un mec touchant et adorable, il ne restait plus que Grolandpour magnifier un bonhomme que l'on voyait plutôt avec un passé glorieux loin derrière lui. A noter aussi une BO mélancolique et fraîche, parfois hypnotique et planante: parfait écrin pour ces images, merci Gaëtan Roussel ! Un mescladis de Thelma et Louise et Une histoire vraie de Lynch avec un gros zeste de Ken Loach, enrobé dans beaucoup de tendresse et de poèsie. Chouette.
© GED Ω - 03/10 2012
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