Cinq pour l'enfer de Gianfranco Parolini (avec Gianni Garko, Margaret Lee, Klaus Kinski, Aldo Canti, Sal Borgese, Luciano Rossi, Samson Burke, Irio Fantini...) 1969

Genre : « la prospérité d’un peuple réside dans la masse de cercueils ennemis »

Scénar : le lieutenant Hoffmann forme un commando de cinq balèzes (avec chacun un don particulier pour tuer, détruire ou voler tout ce qui bouge) dans le but de piquer des documents dans un coffre fort à la Villa Verde, Q. G. de la Wehrmacht quelque part en Italie, afin de contrecarrer l’encerclement des alliés derrière la ligne Gustav. Après un entraînement sous uniforme allemand vient l’obligatoire mise en situation et l’attaque du fameux château où veille tout de même, outre le général Geburstag (hmpf…), le redoutable colonel SS Müller…

Les Douze salopards de Robert Aldrich ou encore Quand les aigles attaquent ont évidemment fait des émules en Italie où tout est bon pour faire de la caillasse (regarde donc La Légion des damnés de Umberto Lenzi tiens). Mais achtung, il ne s’agit pas QUE de pur plagiat, la réinterprétation plus ou moins visible de classiques à la mode bis comporte les avantages, non négligeables, de ne pas forcément devoir se plier au politiquement correct, on ne se gêne même plus avec les réalités historiques dans les films hollywoodiens, alors tu parles si on va se défouler sur la fantaisie au delà des Alpes (et ailleurs) !

Le plan d’attaque est nébuleux mais ça n’inquiète personne ici, de toute façon, bien que l’on nous déclare que l’histoire est en fait tirée des archives de la bataille d’Italie, on trouve ici des invraisemblances à la pelle (en vrac, le trampoline et la balle de baseball customisée comme armes de guerre, les soldats qui s’adonnent aux claquettes, ça change du lancer de couteau !) et un humour omniprésent. Beaucoup d’action avec tendance au carnage à la MG-42, moins de scénar même si un peu de drame là-dedans aussi, le tout enrobé dans une bande originale typique des sixties avec des passages yéyé plutôt rigolos.

Côté casting on retrouve la crème : Gianni Garko (Sartana !), Sal Borgese (qui apparaît dans des milliards de films dont Le Temps du massacre…) et l’affreux Klaus Kinski, très bon en fanatique doublé d’un amant pressant, néanmoins on ne peut pas dire qu’il soit submergé de dialogues, c’est encore un de ses passages éclair où il fait beaucoup de figuration au regard fixe et froid, quand il n’embrasse pas goulument la traîtresse Helga (Margaret Lee), par ailleurs assez jolie.

Au final, c’est un bon petit film de guerre plaisant qui fait fantasmer sur les prochains DVD de cette nouvelle collec’ d’Artus, à suivre Deux salopards en enfer de Tonino Ricci !

Bonus : diaporama, bandes annonces (France, Italie et États-Unis) et une présentation par l’érudit Curd Ridel, toujours aussi agréable à écouter.