Chroniques DVD
28
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : « ne quittez pas la grand-route surtout ! »

Scénar : une famille est en route pour la Californie en caravane et joue les touristes dans le désert malgré les recommandations. Pourtant le coin n’est pas rassurant, battu par les vents, récupéré par les militaires pour en faire un champ de tir visiblement nucléaire, il est habité par de purs rednecks que l’on devine ne pas être le pire de la faune locale… Car les collines, c’est vrai, ont des yeux, des yeux de bêtes, ceux d’une horde consanguine de dégénérés complets qui s’amusent à faire flipper leur monde avant de se livrer à la chasse à l'homme. La famille américaine en puissance, qui s'en remet systématiquement à son « Seigneur », devrait s’apercevoir assez tôt de l’inanité de la chose face à la barbarie primaire. Gruik ?!

Le deuxième Craven est bâti façon minimaliste : tout ou presque se passe au même endroit dans un huis pas clos où le suspense est très bien orchestré, avec une bonne part de suggestion et cette musique sinistre (signée Don Peake) n’arrange pas les nerfs des squatteurs de Poäng. Oh et puis cette famille typique au patriarche irascible, à la mère bigote et soumise, aux enfants entre nunuches et neuneus, fallait bien qu’elle finisse par se gaufrer, la fracture qui l’attendait avec le temps arrive plus tôt que prévu : les forts et les faibles sont-ils vraiment ce que la « hiérarchie » a désignés ? Dans l’adversité, tout bouge et ceux qui veulent survivre, pas le choix, deviennent à leur tour des sauvages comme c’était déjà le cas dans le précédent film de Wes Craven La Dernière maison sur la gauche avec une ambiance rappelant aussi clairement Massacre à la tronçonneuse sorti trois ans avant La Colline.

La dimension documentaire du film n’est cependant pas en reste puisqu’on peut également découvrir des traditions locales pittoresques comme celle de décorer un yucca avec quelqu'un ou de boire un oiseau, et les montagnards s’avèrent aussi particulièrement inventifs dans le crime malgré des physiques effroyables qui les font passer pour des hommes préhisthorrifiques (Michael Berryman forever les copains !) et des frusques qui auraient fait fureur dans la Bartertown de Mad Max III. Quarante ans plus tard, ces raclures parviennent toujours à faire peur !

Bonus : AUCUN bonus, PAS de version originale (bordel) et en prime une pochette pixellisationnée pourrie que quelqu'un de très mauvais goût aurait dû s'abstenir de commettre surtout pour illustrer cet immortel classique de l'horreur !

 

https://www.youtube.com/watch?v=q1XYf9VyC3s

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