Chroniques DVD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western alla Leone

Scénar : « J’ai vu trois longs manteaux tout à l'heure… Dans ces trois manteaux il y avait trois hommes… et dans ces trois hommes, il y avait trois balles ». C’est le risque d’attendre à la gare le mystérieux homme à l’harmonica, le gang de Frank l’apprendra bien assez tôt. Au même moment, même si elle est censée arriver avec le chemin de fer, la civilisation se fait quelque peu attendre aux États-Unis : on ne s'embarrasse pas d'une famille de rouquins sur le chemin, maintenant mécanisé au charbon, vers le progrès. Pauvre madame McBain qui venait vivre auprès de ces malheureux. Elle sera toutefois un appât idéal pour attirer Frank dans les filets de l’homme à l’harmonica, un gros malin même si on dit de lui : « il joue quand il doit parler, il parle quand il devrait jouer »…

Quel générique fascinant où l'on voit défiler un sacré foutu casting de malade ! Bronson en vengeur déterminé avec son harmonica qui joue tout seul, Fonda et un contre-emploi satanique et cracheur génial, Jason Robards et surtout la belle Claudia Cardinale. Les gimmicks, devenus des classiques, sont légion comme ce début qui rappelle Le Bon, la brute et le truand : le bruit insupportable d’une éolienne mal huilée, des regards - souvent azur - peu rassurants, la goutte sur le chapeau, la mouche sur la peau… Les dialogues sont de toute façon lapidaires et hyper efficaces et enrobés dans une bande originale magistrale de Morricone, sinistre et fantomatique puis carrément angélique suivant le personnage à qui elle est attribuée.

Quand Kudo joue dans ses films avec la fumée, Leone utilise la poussière comme paravent dans le décor fabuleux de Monument Valley et reforme finalement un trio bon (Bronson), brute (Fonda) et truand (Robards) avec une fois de plus un jeu de flashbacks qui éclaircit l'intrigue au fur et à mesure tout en maintenant en parallèle une course contre la montre tendue pour la construction de la gare qui empêchera la dépossession de la veuve McBain. Le final est dantesque et ce film est encore du top ultime du western all’italiana pour l’éternité, sans oublier l’arche de pierre, traumatisante quasiment trente ans après le premier visionnage.

La note légère de fin :

Frank : « je n'ai aucune confiance en quelqu'un qui porte à la fois une ceinture et des bretelles, quelqu'un qui doute de son pantalon »

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