Bad taste de Peter Jackson (avec Terry Potter, Pete O'Herne...) 1987 Réédition 2001

Genre : nawak !

Scénar : mais qui sont donc ces mystérieux envahisseurs qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes ?! Tout simplement des extraterrestres gourmets venus pour remplir leur congélo de viande humaine en vue de fournir « Les Délices de Crumb », leurs dealers de fast-food locaux pardi. Heureusement, une sacrée bande de branquignols entreprend la lutte contre ces laiderons siphonnés complet.

Voici un des sommets absolus du grotesque, hilarant comme si les Monty Python accompagnés de Tex Avery avaient voulu singer Hershell Gordon Lewis dans la surenchère pour l’étripatouillage le plus débile. La musique typiquement années 80 avec l’affreux clavier donne le tempo, dès le premier plan sur la reine Elisabeth c’est une avalanche comique de gags débiles avec des effets spéciaux bien crasseux et des tonnes de barbaque qui porte bien son titre. Qu’il n’a pas toujours porté puisque Bad taste découle d’un long cheminement passionné, comme en témoignent les parents de Jackson : Peter a constamment et dès son plus jeune âge réalisé de multiples courts-métrages, c’est en en préparant un énième qu’il décide de tourner jusqu’au bout un long, ça lui prendra tout de même quatre ans avec l'aide des revues spécialisées pour des accessoires fabriqués maison extrêmement ingénieux et celle de ses potes pour le casting et le reste.

Au final on se retrouve avec cet ovni toujours inégalé, doté d’un super sens du rythme et se déroulant dans un pays sublime (enfin, avant que la tripaille ne recouvre tout), dommage que ce DVD comporte une image assez sombre et un son pas top parce que le maquillage de la « transformation » des aliens est juste excellent, même pour l'époque, leurs faces de cul sont d’ailleurs méritées, ces êtres ne supportant visiblement pas le hard rock. Notons aussi que les gentils possèdent une Ford trop cool, vintage et super classe, on vous passe la papamobile BEATLES, c’est presque trop, évoquons plutôt les innombrables références à Shining, La Nuit des morts vivants ou Massacre à la tronçonneuse. Voilà c’est fait. Pour résumer, aux fans de gore, de comédie et d’un réalisateur barré au point de jouer le héros mais aussi un méchant contre qui il se bat : faites preuve de bon goût : try Bad taste !

Bonus : bande-annonce, filmographie de Jackson, un behind the scene et un instructif making of de 23 minutes : « Good Taste made Bad Taste »

https://www.youtube.com/watch?v=wIwnIQRmT60