Chroniques DVD
17
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : horreur cultissime

Scénar : quelle est donc cette présence étrange dans la forêt lors du passage d’Ashley et sa bande en route pour squatter un vieux chalet dans un coin paumé à la limite de l’accessible ? L’histoire se corse quand les jeunes gens trouvent l’enregistrement des « mémoires » d’un homme à qui on aurait aimé conseiller de ne pas lire les incantations d’un mystérieux grimoire, le Necronomicon, à haute voix, et à nos campeurs de ne pas non plus écouter la bande, triples cons ! Car, hop, les morts se manifestent, planquez vos miches ! 

« Effrayer les spectateurs en les persuadant que leurs pires cauchemars peuvent prendre corps et devenir réels est une des principales raisons d'être d’Evil dead. J'espère que ces images les hanteront bien après le film… », bingo Sam Raimi, plus de trente ans après ça marche toujours ! Avec ce premier film génialement barge qui joue avec les peurs ancestrales (caves obscures, pont qui craque, forêt la nuit…) au moyen d’un discours et des effets minimalistes (comme la musique) on n’échappe pas à l’effet bœuf. A la fois comique et horrifique, et dans un effort général de désorienter pour mieux effrayer, Evil dead est filmé à l’envers ou de traviole, balance le son à fond, jongle avec le silence et le bruit (le cri des morts est dingue !), les ombres et les couleurs, le sang et le vomito, les amputations (« le seul moyen d’abréger leurs souffrances, c’est d’arracher leurs membres » pas vrai ?)…

Bruce Campbell, qui porte les mêmes chaussures Pocahontas que certains professeurs, semble réellement sous l’effet d’une possession (L’Exorciste a laissé des traces…) tant il se révèle excellent malgré l’amateurisme de certaines séquences. L’autre star, le Necronomicon (Lovecraft, encore, toujours !) est plutôt classe et va apprendre à cette bande d’ados écervelés qu’ils ne devraient point se moquer du surnaturel ou de l’occulte, le tout dans une ambiance grotesque dans le bon, dans le fou sens du terme.

Sur le tournage naîtront de plus des trouvailles techniques comme la shaky caméra, une invention qui rappelle celles de Peter Jackson sur Bad taste, encore un témoignage d’une génération de passionnés et d’as de la débrouille comme les responsables des effets spéciaux qui rivalisent de génie sur Evil dead, mate donc l’animation des végétaux hostiles ! Un mégaclassique de l’horreur !

Bonus : interview de Sam Raimi qui reconnaît l’influence de Craven et Romero mais aussi…de Shakespeare, et entretien aussi avec les actrices, généralement très drôles. Des documentaires, des spots TV, des bandes-annonces, des galeries et autres filmographies. Ah, et un chouette bouquin de 48 pages avec de quoi lire et de quoi voir.

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