Chroniques DVD
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : horreur espagnole d’envergure internationale


Scénar : tu ne peux plus enfourcher ta Norton et partir en vacances tranquille tant qu’il y aura une très jolie rousse pour reculer sur ton cheval de fer avec son Austin Mini ! George contraint alors la fille à le déposer à sa destination mais ils se paument. Edna est venue pour voir sa frangine (une toxico séquestrée par son mari pour son bien), elle trouve surtout son beau-frère mort et atrocement mutilé. George se retrouve coincé sur place par l’enquête de police qui va vite en besogne et finit par soupçonner nos deux touristes. Manquerait plus qu’un insecticide expérimental fasse se lever les morts dans la région et rende les nouveaux-nés agressifs tiens.


La collection Cine de terror peut s’enorgueillir d’une belle série de films (voir par exemple Le Bossu de la morgue de Javier Aguirre (avec Paul Naschy, Rossana Yanni...) 1973 ou Dracula contre Frankenstein de Tulio Demicheli (avec Paul Naschy, Michael Rennie...) 1970), en voilà un de plus et pas des moindres ! Doté d’une ambiance pesante, menaçante même, Le Massacre des morts vivants est un beau morceau d’horreur made in Spain très pro et crédible comme s’il provenait, suivant les séquences, de l’Angleterre gothique de la Hammer, de l’Italie gore de Fulci (qu'il annonce) ou des États-Unis critiques de Romero.

Il oscille entre suspense et ambiance morbide, avec une judicieuse utilisation de la musique, ou plutôt des effets sonores qui rappellent souvent ce que l’on peut entendre quand on a la tête sous l’eau dans une baignoire : battements de cœur amplifiés, acouphènes, bruits de la maison transformés en sons glauques et sombres… La belle Cristina Galbó, le beau gosse Ray Lovelock (Tire encore si tu peux) et Arthur Kennedy (La Charge fantastique, Barabbas, Lawrence d'Arabie…) évoluent de plus dans de très beaux paysages tout verts, on trouve aussi un bel hôpital bien lugubre et un hibou très chouette sur son perchoir.


Même si le titre (total bancal) ne tient pas vraiment ses promesses de boucherie sans nom, bien qu’il y ait au final une bonne portion de gore à se mettre sous la dent (un arrachage de sein, ça doit faire mal), voici tout de même un très bon film d’horreur à l’ancienne avec de chouettes morts vivants aux yeux en étoile rouge. On regrette juste certaines longueurs et l’idiotie de la fin mais on adore la trame cynique rappelant directement celle de La Nuit des morts vivants de George A. Romero : le progrès scientifique afin de domestiquer la nature ne porte jamais bonheur à l’humanité. Bien fait !


Bonus : bandes-annonces de la collection, diaporama et « Le Sommeil des morts », un long entretien avec David Didelot (Vidéotopsie) qui semble lire sur un écran, en tout cas ne fixe pas la caméra. Il livre une intéressante analyse assez complète du film.

 

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