Chroniques DVD
19
Nov
2004

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : doc choc


Lors des élections présidentielles américaines en 2000, Al Gore rallie beaucoup de suffrages mais pour la Fox, et pour le reste du pays ensuite, c’est George W « C » Bush qui l’emporte. Sans oublier la question majeure qui est « comment a-t-on pu élire un tel abruti ? », on s’aperçoit surtout que des électeurs sont radiés, que les comptes sont ubuesques, c'est une fraude totale sans que personne ou presque ne réagisse, en tout cas chez les sénateurs. C’est dans la rue que ça péte mais les manifestations sont réprimées, ça commence fort. Et ça continuera encore plus fort quand le séisme du 11 septembre dévaste le pays. Mais Bush ne réagit pas, comme sur les images que tout le monde a vues, il décide même de baisser les subventions du FBI, un vrai génie.


Le film revient d’ailleurs sur pas mal de zones troubles de l’évènement qui peut être traduit par une putain d’histoire de pognon, de gros, GROS sous entre la famille Bush et tout un tas de magnats, spécialement saoudiens comme les Ben Laden, la pétrole connection dans toute sa splendeur qui n’a même pas besoin de fomenter des complots intergalactiques comme ceux que les benêts aiment, elle passe par dessus tout sans donner d’explications, tranquille. Un exemple, quand tous les avions du pays sont cloués au sol, celui des saoudiens s’envole, hop. De nombreux bâtons se collent dans les roues des enquêteurs, les familles des victimes s’énervent : c’est l’Irak qui portera le chapeau en attendant l’Afghanistan. Les médias se chargeront sans cesse du maintien de la terreur et quand le Patriot act sera à l’ordre du jour les gens seront tous d’accord, youpi. Voulez-vous ensuite évoquer le cynisme du business de la reconstruction ? Pas la peine hein ?


Ce film est super bien monté avec toutes ces inclusions comiques d’extraits de films, de musique (ANIMALS, Clapton, yeah !), et l’ironie cinglante de son auteur. Mais l’humour n’empêche en rien le décryptage critique mais triste et émouvant (y a de quoi) des actions dégueulasses d’une belle galerie de faces d’anchois qui ne peuvent que pousser à l’anti-américanisme primaire. Nonobstant la thèse et sans même écouter le film on se dit que oui, voilà peut-être le documentaire comme on DOIT le faire maintenant face aux magouilles du monde d’ « en haut », peu importe l’origine politique et la cible, la méthode est là, quitte à friser le populisme (mot tout de même pratique pour maintenir un insupportable statu quo hypocrite), autant que les chaînes « officielles » du pouvoir quand on y pense. Depuis sa sortie, les experts se déchirent toujours sur la teneur journalistique du film, à contre-courant de l’autocensure COMPLICE générale, ça les occupe, on suppose que c'est pareil pour Bowling for Columbine.


Bonus : des tonnes : bandes-annonces, analyses du film, scènes inédites et documentaires pour plus de deux heures et demie de programme, un épisode du Dessous des cartes comme d’habitude très instructif de Babylone à l’Irak et ses 10% du pétrole mondial, livret pédagogique… L’influence du heavy metal dans la guerre est peu flatteuse mais le passage sur les comiques arabes ou celui sur les garde-cotes fossiles de l’Oregon sont excellents.

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